samedi 8 avril 2017

4 SOLUTIONS POUR LE GABON

4 Solutions..

Le Gabon n'a pas changé, ce qui a changé c'est la place prise par les réseaux sociaux dans la vulgarisation du mécontentement que résume le "tout politique". Le "tout politique" entretien le pessimisme et engendre l'impasse politique. Tout d'un coup, tout devient "bon à rien".  Avec un tel délabrement du moral général et une crise économique visible: c'est le désastre collectif qui nous guette.

Mais que faire pour que Les populations ne soient plus les victimes expiatoires des politiques de tous bords? Ou encore, que faire pour éviter qu'elles ne soient happées par l'impasse politique actuelle? Pour ma part il y'a 4 solutions:
1-) Sortir du moule de la "collectivisation des émotions";
2-) Faire le rejet de la tendance au "tout politique" politicienne;
3-) L'alternance loupée, nous pouvons continuer à faire une fixation sur les changements d'hommes et indéfiniment sur une situation chaotique dont les responsabilités sont partagées..
4-) Quant au pays, il doit redémarrer par une offre progressiste, cette offre passe par un partage équitable du pouvoir. La transition vers la nouvelle république doit s'ouvrir par une cogestion de l'État.

Ainsi, il serait plus qu'utile aujourd'hui, de mettre l'accent sur les priorités citoyennes et de redéfinir les contours de notre vivre ensemble.
#Guilou #PrioritésCitoyennes

MOUVEMENT PRIORITÉS CITOYENNES

https://www.gabonmediatime.com/guilou-bitsutsu-gielessen-cree-priorites-citoyennes-pour-faire-valoir-les-droits-de-la-masse-silencieuse/

jeudi 23 mars 2017

LA LIGNE DROITE EST LE CHEMIN LE PLUS COURT

LA LIGNE DROITE EST LE CHEMIN LE PLUS COURT

"Je suis aujourd'hui convaincu, que si les Gabonais avaient eu ce qui leur revenait de droit, ils se tiendraient loin des intrigues et des manipulations politiciennes. Ils demeurent des proies faciles compte tenu de leur misère, de leurs souffrances et de l'absence d’espérance."

Une ancienne conception voulait que la politique se rapporte à la question suivante : "qui obtient quoi, quand et comment"? Cette activité était perçue comme une arène dans laquelle les individus définissaient leurs intérêts, adaptant leurs comportements pour réaliser autant que faire se peut leurs objectifs. Le politiste Harold Lasswell compléta cette conception, en imaginant la politique comme un moyen pour s’exprimer et, dans une certaine mesure, se définir. Au Gabon, la majorité de nos acteurs politiques demeurent dans la première conception. Quant aux autres, ils sont enclins à de grandes émotions collectivistes plus qu'à des priorités citoyennes.

Je suis issu d’une génération, qui n’a de compte à régler avec personne mais plutôt qui exige des comptes dans la gestion du pays à cette nomenklatura qui a su et qui continue de s’arroger tous les droits en oubliant la majorité.
Je revendique comme beaucoup, le droit et l’obligation de revoir en profondeur le fonctionnement tout entier du pays et non pas seulement par un ravalement de façade., comme cela a toujours été le cas.
Je pense aussi, qu'il faut sortir de la façon binaire de voir et de faire la politique au Gabon: les anciens du PDG face au PDG, Les anti-Bongo face aux Bongo, ou encore ces "gens" qui s'insultent le jour et se font la bise le soir.. Notre espace publique ne devrait plus être ce ring où l’on règle des comptes, ou les Alliances se font et se défont au gré des intérêts des uns et des autres. Tout ça au nez et à la barbe du peuple.
Je crois que les Gabonais doivent sortir de cet enfermement, qui ressemble à une prise en otage par des gens sous prétexte qui ont les moyens ont un titre à vie sur la cité. Cette mise en scène politique où on pense plus à soi, aux siens plus qu'aux autres. Cette imposture entretenue par un système à deux faces qui met tout un pays à la dérive et hypothéquant l'avenir des plus faibles.
Je pense qu'une certaine idée du Gabon passe par l'exaltation du sentiment national. Cet idéal doit être le ressort le plus puissant de l'activité politique. La fierté de l'appartenance nationale doit pénétrer toute la vie intellectuelle et sociale du pays. Toute la fondation sociale, tout le ressort de l'activité politique doivent trouver leur chemin à travers elle.

Sortir du "tout politique" et de "La sauvagerie sociale"
J'imagine que tout le monde voit bien l’extrême difficulté de la situation politique et sociale qui sévit actuellement. Cette situation s'aggrave chaque jour et aucunes réponse concrète n'est disponible. Aussi, aux problèmes économiques et à la pauvreté des populations s'ajoute un climat politique délétère et tendu. Le conflit post électoral qui oppose l'opposition et la majorité présidentielle donne le ton du "Tout politique". Cette marmite où s'affrontent les faucons des deux camps. La société est confondu par des slogans du genre: "C'est le temps" ok! Mais le temps est où? Ou encore "On ne lâche rien" ok! Mais vous tenez quoi?
Et que dire de cette "sauvagerie sociale"? qu'installe depuis 50 ans avec cette meute qui revendique un titre de propriété sur tous les leviers économique et toutes les régies financières du pays. Cette "sauvagerie sociale" qui segmente la société en hissant une caste des "grands Gabonais" face à la majorité des "petits Gabonais" qui triment au quotidien. Et les jeunes? Ils ne  respectent plus personne, puisque l'État ne leur a pas donné une chance, une éducation, un emploi. On finirait par croire que le désastre est collectif.
Je suis pour qu'on repense notre société avant qu'elle ne perce le fond. Il faut changer les mentalités, reformater l'ensemble. Sortir de ce "tout politique" qui affecte tous les pans de la société et de l'économie et qui nous fait tant de mal. La sortie du "Tout politique" par ricochet mettrait fin à la "Sauvagerie sociale".

Le peuple Gabonais ne peut plus payer le prix fort des échecs des hommes politiques
Je suis aujourd'hui convaincu que si les Gabonais avaient eu ce qui leur revenait de droit, ils se tiendraient loin des intrigues et des manipulations politiciennes. Ils demeurent des proies faciles compte tenu de leur misère, leurs souffrances et de l'absence d’espérance. Comment expliquer que les populations de ce pays ne bénéficient pas des incidences positives de l'action politique? Peut-on imaginer que l'éradication de la pauvreté au Gabon soit une mission impossible?
C'est comme si, tout était fait pour maintenir la majorité des Gabonais dans un sous-développement, dans les ténèbres du désespoir. Jusqu’à quand les politiques vont-ils ignorer la détresse ou la croissance de la pauvreté des populations?
C'est inacceptable que les Gabonais soient toujours les victimes de l'incompétence des tenants du pouvoir. Dans leur incapacité à accomplir les tâches basiques et de s'attaquer aux problèmes structurels du Pays.
Tout a été dit, mais nous le répéterons toujours. Le frein au développement et à la croissance économique sont liés d'abord et aussi à la non répartition équitable des richesses du pays.

Aujourd'hui l'avenir est incertain et les inquiétudes nous arrivent de partout...

Il faut recentrer le débat sur les préoccupations des Gabonais, afin d'alléger leurs souffrances.
La politique se juge sur l’impact qu’elle a sur la vie quotidienne des habitants et pas le contraire. Le constat aujourd’hui est sans Appel, beaucoup de responsables ne sont pas à la hauteur des enjeux du développement d'un pays..

La classe politique actuelle est arrivée en bout de course, que ce soit du côté du pouvoir ou de l'opposition, elle a échouée!!!
Le changement de même que la rupture passe aussi et d'abord par le renouvellement des élites politico-administratives. Un renouvellement par des acteurs animés d'un idéal de justice sociale. Des Gabonais aptes à mettre en branle la théorie de l'État protecteur, exaltant l'intérêt général et mettant l'individu au cœur du développement.
L'homme doit être au centre de toutes les préoccupations et au cœur du développement.
Ainsi, les priorités citoyennes doivent permettre à tout un chacun d'adhérer à l'idée d'un Gabon "normal". La citoyenneté aveuglée par l'intimidation et la fumée des promesses non tenues, doit renaître dans un dialogue national sans tabou. Il est plus qu'urgent d'amorcer une rupture totale dans l'enchaînement des outils du pouvoir, afin de passer: -De la démocratie confisquée à la démocratie responsable; - De l'inégalité des chances à la justice sociale; - D'un État autoritaire à un État de droit, entreprenant, fluide et économe; - D'un modèle "Gabon d'abord" à un "Gabon pour tous" avec une société décomplexée, engagée et visible; -D'une économie de rente à une économie rentable, attractive et dynamique.

Le dialogue est une exigence démocratique
Depuis 2012, nous réclamons la tenue d'une conférence nationale afin de mettre à plat nos institutions. Le dialogue qui va s'ouvrir nous donne l'occasion de défendre notre idéal démocratique. La tolérance dans un pays pluriethniques affermit la nation et est un gage d’éveil des consciences. Ce dialogue national (http://gabonreview.com/blog/tribune-libre-ali-bongo-main-tendue-courte/ ) est dicté par les nombreux dis-fonctionnements d'une république taillée sur mesure. Il est aussi motivée par une demande réitérée de nos partenaires et de la communauté internationale. Enfin, il marque une volonté du pouvoir politique de briser l'immobilisme établît.
Ce dialogue divise, car la politique s'apparente parfois à cette arène, où sont projetés des sentiments et des pulsions n’ayant que très peu de rapports avec les enjeux manifestes. La démocratie c'est aussi ça!! Pour ma part, la page électorale étant tournée, les problèmes politiques se règlent en se parlant, sans se renier, sans faux-semblants. Je souhaite que ce dialogue soit sincère et fasse abstraction de toute fanfaronnade, de tout opportunisme politique. Il s'agit bien du Gabon!!!

Je reste confiant, dans le réveil collectif des libertés confisquées. Le dialogue national doit amorcer une rupture dans l'ordre ordinaire et banal des choses et sous-entend un rééquilibrage. Aussi, c'est à la fois un formidable "Exutoire à la Violence" (http://www.gabonmediatime.com/ping-a-ete-elu-et-ali-a-gagne-lopposition-na-aucun-moyen-de-changer-cet-etat-de-chose-sinon-elle-laurait-fait/) et une occasion inouïe depuis 1990 d'améliorer notre république. Enfin, il doit être le socle de l'avènement de la deuxième république.

Guilou Bitsutsu-Gielessen président du Think Tang "Priorités Citoyennes"





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mercredi 16 novembre 2016

PING Ã ÉTÉ ÉLU, ALI Ã GAGNÉ...

Ping a été élu et Ali a gagné.. L'opposition n'a aucun moyen de changer cet état de chose. Sinon elle l'aurait fait!!!

Le problème du Gabon n'est pas un problème que gère la passion ou la sublimation des egos. C'est le problème d'un pays avec ses 1 500 000 habitants.
La sagesse voudrait que toutes les échéances électorales soient à l'arrêt. Impossible d'organiser les législatives pour l'instant. Avec cette élection présidentielle, le Gabon ã raté une occasion inouïe à l'alternance et nous avons flirté avec un drame national. Continuez dans cette voie, nous entraînerait dans un désastre irrémédiable et tout le monde paierait le prix fort, même ceux qui pensent détenir le monopole de la force.

Le pouvoir l'à bien compris d'où l'appel au dialogue..

Ali ã gagné et malgré ses aises, il sort de cette élection affaiblit plus que jamais. Le réveil a été brutal!!
Pour lui, l'heure des concessions à sonnée.
Bien que les contours soient flous. La question du dialogue reste entière: Qu'est qu'on fait? Le pourrissement jusqu'au naufrage du Gabon? Allez dialoguer avec Ali?

Trois mois après les élections, comment remettre les choses dans l’ordre si les gens ne se parlent pas? #On va où..

Nous sommes dans une impasse et une impasse n'est jamais simple à résoudre. La politique du ventre de certains et du cœur pour les autres, alimente l'épais brouillard qui s'abat sur le Gabon. Arrêtons l'hypocrisie, les faux-fuyants!!
Il faut pousser la réflexion, dépassionner le débat, sortir des rangs pour répondre à ces questions.

L'opposition a ratée l'occasion de dire NON et si le NON existait, il aurait été de ne jamais faire de recours à la cour constitutionnelle...

La logique aurait voulu, que la démocratie bafouée par le processus électoral sous tutelle, soit une occasion forte pour l'opposition d'exiger la refonte des institutions.
Nous devons exiger d'Ali, la garantie que sa courte main tendue aille au-delà des intentions, au-delà des calculs politiciens. Que tous les problèmes de ce pays seront mis sur la table.. Sans ces préalables nous signerons la mort de la république.

Dans une partie d'échec le problème un moment est de savoir où se situe le rapport de force. Et, on se rend vite compte que la force n'est pas toujours là où on croit qu'elle est. Ce qui me permet de dire que le rapport de force est à l'avantage de l'opposition. La preuve? Pour ce dialogue, l'opposition est courtisée non seulement par le pouvoir mais aussi par la communauté internationale.

L'histoire ne nous a-t-elle pas apprise que c'est en demandant banalement la Réunion des États Généraux en 1789 que le roi de France enclenche la déferlante de la révolution: La prise de la Bastille; La fin de l'ancien régime; La chute de 1200 ans de royauté Française et, c'est cruel... à la mort du roi?
Le roi du haut de son trône le savait-il?

dimanche 23 octobre 2016

ALI BONGO UNE MAIN TENDUE TROP COURTE?

Ali Bongo, une main tendue trop courte?

Un dialogue sous forme de monologue

J'ai toujours pensé que les problèmes politiques finissaient par se régler assis sur une chaise. Mais comment s'asseoir autour d'une table avec des gens qui annihilent vos droits les plus élémentaires? Avec des gens qui donnent l'ordre de tirer à vue sur des populations désarmées?
En bon élève d'Ali Bongo, je n'ai pu m'empêcher ce petit rappel... Ainsi, face aux parlementaires réunis en congrès le 14 septembre 2012, Ali Bongo dira ceci: «Je ne dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni ceux qui les incarnent, encore moins les Lois de la République. »

Avec les résultats de la présidentielle d'août 2016, le régime au pouvoir a démontré une fois de trop qu’il ne comptait pas se soumettre au peuple gabonais, dans l'exercice de sa souveraineté.
Le peuple ne réclame pas "que" la victoire de Ping, le peuple réclame sa souveraineté, son droit à choisir ses dirigeants. Point barre!

Churchill aimait dire qu'il fallait choisir entre le déshonneur et la guerre. Les Gabonais ne choisiront pas le déshonneur pour la paix. Non! Nous nous aimons et nous aimons notre pays.
Non! Nous n'accepterons jamais la violence, l'humiliation et la marginalisation pour le dialogue.

La République en danger

Le dictateur, c'est cet un homme qui s'accroche à ses certitudes, isolé et perdu dans l'histoire en marche. Ainsi, toujours à l'aise dans la facilité (et sans se départir du Bongoïsme), Ali Bongo mise "toujours" sur la passivité, l'incrédulité et la cupidité de toute l'élite du pays, pour se maintenir au pouvoir. Et pourtant, il dira le 14/09/2012 « Nous devons apprendre à passer le témoin, à faire en sorte que d’autres talents émergent. »

Quand Ali Bongo est déclaré vainqueur de la présidentielle malgré le résultat des urnes, il a demandé de dialoguer avec qui? A-t-il besoin de dialoguer avec l'opposition pour refonder l'état ou modifier la constitution?
En 2012, il avait déjà la réponse: « (…) devons-nous organiser une Conférence Nationale dite souveraine, dont le but affirmé n’a d’autre objet que de perpétrer un véritable coup d’état constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la tenue de petits arrangements entre amis? » Ali bongo 14/09/2012.

L'instauration de l'état de droit plus que jamais est une nécessité impérieuse. Ali Bongo ignore-t-il les désirata de toute la classe politique en matière de bonne gouvernance et de crédibilité institutionnelle? Au point que cela fasse l'objet d'un énième dialogue politique dans ce pays?
Le 14/09/2012 il disait: «Nos compatriotes ne veulent plus de l’attentisme, des palabres politiciennes stériles, des grandes messes inutiles, bref tout ce qui a contribué à gangrener notre vie politique ces vingt dernières années. »

Ainsi, sans gilet de sauvetage, nous nageons dans la mangrove. Le Gabon d'Ali Bongo est plongé dans l'éternelle emprise du divertissement Pascalien...
Ali Bongo n'a pas besoin de dialogue, il n'a besoin de personne. Aujourd'hui, après un septennat calamiteux, nous avons la certitude qu'il n'a aucun projet, aucune vision pour le Gabon. Sa Seule motivation est le pouvoir, Il veut le pouvoir pour le pouvoir.

Sa main tendue est trop courte. En effet, elle porte en elle le défaut d'être une simple redistribution du fameux gâteau tant décrié. "Son dialogue national" inscrit sous l'angle de la politique politicienne, s'apparente plus à un baiser du diable. Dans le contexte actuel, y aller, c'est déclencher l'ultime processus qui mène à la mort de la République.



jeudi 31 mars 2016

Le Gabon a besoin d'hommes capables...

Ali Bongo flanqué de slogans imaginatifs et rêveurs, n'a pu impulser à ce régime les restructurations qui s'imposaient. Par absence de volonté politique, il n'a pu s'inscrire dans une logique de développement: Il n'aura atteint aucun des objectifs qu'il s'était assigné. Qui se souviendra de sa triptyque "paix-développement-partage"?
7 ans après, l'Émergence d'Ali Bongo aura été un concept de promesses abstraites, créant un espace infranchissable entre les attentes de tout un peuple et, la volonté réelle du pouvoir de les réaliser. Un égoïsme calculateur qui oscille, entre besoin de s'enrichir et volonté de domination.

Tout est allé très vite: rien pour le peuple, tout pour eux. Rien pour les autres, Tout pour Lui. 

L'Émergence aura symbolisé cette agitation dans "l’immédiateté "qui passe par des "immédiatetés" successives; des projets, des maquettes, du rêve, rien au final sinon un formidable Bluff...

Toujours à l'aise dans la facilité, Ali Bongo a misé sur la passivité, l'incrédulité et la cupidité de toute l'élite du pays. Ainsi, à force d’oublier l’essentiel par la diversion, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel, le "problème de fond", la "question vitale". Cette absence de vision de "l'Émergence", aura inspirée ã tous la nécessité de résister.
Aussi, des grandes crises suscitent de grands hommes, des hommes capables de porter la résistance. 
Le Gabon a besoin d'hommes capables... 

vendredi 25 mars 2016

Politique au Gabon: Ali Bongo sollicite Alassane Ouattara


Franceville, Gabon, 24 Mars.
Echec de la rencontre entre Ali Bongo et Alassane Ouattara : voici la teneur de l’entretien.

Ali Bongo : Lors de la visite de Guillaume Soro à Libreville, Interpol m’a demandé de l’arrêter. Je le lui ai signifié. C’est là où, il m’a dit que son arrestation était un coup monté par «TOI»( Alassane Ouattara.)

Alassane Ouattara : Ce sont des affabulations et des mensonges, son mandat d’arrêt a été émis par le Burkina Faso, pas par la Côte d’Ivoire, et encore moins par moi.

Ali Bongo : Ah ! Y a pas que ça qu’il m’a dit : il m’a dit plein de choses, ce qu’il préparait pour l’avenir et des choses pas bien à ton sujet…

Alassane Ouattara : Ah bon, il t’a parlé de moi ? Des mauvaises choses sur moi ? Qu’est ce qu’il prépare ? Dis moi tout, explique moi tout cela.

Ali Bongo : Revenons à ta visite. J’ai souhaité te voir afin que tu puisses intercéder pour moi auprès de Jean Ping et ABC(Alexandre Barro Chambrier). Ces deux là, j’en peux plus. Ils me font la vie dure. Et comme je sais que tu es très proche des deux, je compte sur toi pour mettre ces deux là en veilleuse.

Alassane Ouattara : J’ai eu des discussions déjà avec ABC et Jean Ping. Ils m’ont surpris par leur détermination et leur engagement politique contre toi.
Et sur ce sujet, essayer de les raisonner, c’est comme parler à des sourds... J’ai déjà fait, ce que j’ai pu afin d'aplanir les angles, et ce, sans même que tu me le demandes,. Mais c’est peine perdue.

Ali Bongo : Ah! je vois, je vois que tu ne peux et tu ne veux rien faire pour moi. Dans ce cas, ne comptes pas sur moi pour te dire ce que m’a dit Guillaume Soro, de ce qu’il prépare contre toi.
Avant qu’on s’énerve tous les deux, parlons d’autres choses : comment va ta femme ?

Alassane Ouattara : Elle va bien. Alors Sylvia ne t’a pas donné de nos nouvelles ? On s’est croisé à Londres dans les magasins.

( entretien fictif mais plausible )

vendredi 11 mars 2016

"Héritage et Modernité": une autre Opposition?


Face à toute l'opposition Gabonaise venue en soutien
Le groupe H&M ( Héritage et Modernité) à dit ceci:

1-) ils sont des PDGistes et ils le restent, par conséquent, ils créent un courant dissident dans leur parti (le PDG, parti au pouvoir depuis 48ans).
2-) Ils s'opposent à la politique que mène Ali Bongo
3-) ils présentent un candidat à la prochaine élection présidentielle.

Tout le monde veut la chute d'Ali, mais pas pour les mêmes raisons, encore moins pour la même ambition pour le Gabon. Mais bon! Tout le monde s'en fou, Ali doit tomber...
Aussi, sauf alliance, leur candidat Barro Chambrier devient de facto concurrent de tous les autres candidats déclarés ou potentiels.

Je ne vois rien là-dedans, dans la sortie de H&M, qui ressemble à l'union sacrée de tous les Gabonais??? Mais je vois une nouvelle force politique qui émerge, qui défendra ses intérêts et qui aspire au pouvoir. Bien sûr, sans faire abstraction de l'événement, de la bonne nouvelle: le PDG qui se fissure...

samedi 20 février 2016

IL N'AURA PAS D'ÉLECTIONS EN 2016, ALI BONGO N'EST PAS PRÊT.

IL N'AURA PAS D'ÉLECTIONS EN 2016, ALI BONGO N'EST PAS PRÊT
Par Guilou BITSUTSU-GIELESSEN

Déjà en 2012, j'avais attiré votre attention sur la non-organisation des élections présidentielles en 2016. Je persiste, il n'y aura pas d'élection présidentielle en 2016. ALI BONGO n'est pas candidat à cette élection. Il est plutôt candidat à l'élection présidentielle qu’il compte organiser  fin 2017 voire début 2018. Aussi, en plus des raisons que j'invoquais en 2012 (Can 2017, les socialistes au pouvoir...), il faut ajouter le contexte national qui est perdant pour Ali Bongo (acte de naissance, dynamique Ping, Front de l'opposition, fronde PDGiste..).

Gouverner c'est prévoir, la révision constitutionnelle adoptée le 28 décembre 2010 et taillée sur mesure devait anticiper des mesures exceptionnelles pour le maintien au pouvoir d'ALI BONGO.
Cette Constitution permet à l'exécutif de régner en maître absolu. L'article 4 offre notamment, la possibilité au Gouvernement de surseoir à la convocation du collège électoral en cas de force majeure dûment constatée par la Cour Constitutionnelle. Les dispositions de la Constitution, consacrent plus de droits au Président de la République, notamment en matière de Défense Nationale et dans les cas de troubles graves susceptibles de menacer l’Indépendance...
ALI BONGO tient dans une main le bâton et dans l'autre un dialogue inclusif qui, tout comme la Constitution, doit lui être taillé sur mesure.

UN DIALOGUE INCLUSIF AUX ENJEUX MULTIPLES
Pourquoi à 5 mois de la fin d'un mandat de 7 ans, ALI BONGO est disposé au dialogue?

ALI BONGO DÉROULE SON PLAN B
Pendant les 7 années de la présidence d'ALI BONGO, l'émergence aura été une jouissance.
Les échéances électorales à sa porte, ALI BONGO a besoin d'oxygéner la vie politique en essayant "de rassembler" autour de lui. La pièce maîtresse de ce scénario n'est rien d'autre que le dialogue inclusif initié par le CND (Conseil National de la Démocratie).
L'objectif est d'organiser toutes les conditions de la non tenue de l'élection présidentielle, en créant des cas de force majeure. Dans quel but? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, ALI BONGO a besoin de temps.
Du temps pour désosser l'opposition dans un Gouvernement d'ouverture; 
Du temps pour vider de sa substance tous les soutiens de Ping; 
Du temps pour étouffer la polémique sur ses origines et ses vrais-faux actes de naissance; 
Du temps pour avoir la classe politique à l'usure, sachant que la majorité d'entre-eux émargent dans le 3ème âge; 
Du temps enfin, pour couper toutes les têtes qui dépassent au PDG (Parti au pouvoir...).

LA tournée de FAUSTIN BOUKOUBI, les sorties de HERVÉ OPIANGAH c'est du leurre. ALI BONGO n'a qu'une seule motivation : S'ETERNISER AU POUVOIR.
Et au cas où ce scénario ne marcherait pas, il utilisera la force pour se maintenir.

UNE ASSEMBLÉE CONSTITUANTE SOUS LE BOISSEAU
Le dialogue inclusif est une demande réitérée d'une frange de l'opposition conduite par Zacharie MYBOTO, DIVUNGUI avec le Front version KOMBILA.
Pour ces derniers, le dialogue inclusif doit remettre à plat le cadre institutionnel. Le point déterminant reste celui du cadrage institutionnel, administratif et opérationnel des futures élections au Gabon. L'objectif, c'est de donner Aux Gabonais en 56 ans d'indépendance, la possibilité de choisir librement leur Président.
Ce point des élections résolu, "les autres points", notamment la situation administrative d'ALI BONGO, deviendraient à la limite "secondaire". Mais..mais, le rapport de force l'exige, la situation administrative D'ALI BONGO ne peut passer à la trappe....
Le risque pour ALI BONGO est que la détermination de MYBOTO et DIVUNGUI, ne transforme ce dialogue inclusif en Conférence Nationale Souveraine voire en Constituante.
L'histoire est là pour nous instruire avec les Etats Généraux convoqués par Louis XVI qui, dans la salle du jeu de Paume se transformèrent en Assemblée Nationale Constituante.

Précaution prise, pour donner l'impression d'être au-dessus des partis, d'être absent des délibérations, ALI BONGO va utiliser des sous-traitants piochés parmi des hommes sûrs. LÉON NZOUBA, en est la parfaite illustration. Avec son visage qui fait pitié, il rassure, il donne l'impression d'être sincère...

QUI GAGNE PERD, et PING dans tout ça?
Ping n'est pas favorable au dialogue inclusif. Si ça ne tenait qu'à lui, la Présidentielle se tiendrait demain. Il se sent apte à battre ALI BONGO même avec l'encadrement du processus électoral par les partisans du pouvoir. Auréolé par sa désignation comme candidat du Front de l'Opposition, JEAN PING surfe sur un nuage. Le désir d'aller coûte que coûte aux élections l'éloigne un peu plus de la vigilance requise. Oui, il peut battre ALI BONGO, mais le chemin vers les élections est truffés d'embuscades. En plus de sa dynamique électoraliste, il doit installer un rapport de force sur le plan politique. Il faut empêcher ALI BONGO de bloquer la démocratie.
JEAN PING a la possibilité aujourd'hui, de peser lourdement sur le débat politique. Il doit pouvoir émettre des exigences, des désirata, qui s'imposent vis-à-vis de ce pouvoir.
Les enjeux sont énormes, il s'agit tout de même du Gabon...
Mal à lui, au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu.
Si le scénario décrit plus haut du dialogue inclusif se met en place, JEAN PING et toute son équipe et le Front de l'opposition version ANDZEMBE, en seront les grands perdants.
Que vont-ils faire? Saboter le dialogue inclusif, c'est sûr.
En ont-ils les moyens? Ce n’est pas si sûr.

UNE ÉQUATION À UNE INCONNUE
Que va être la réaction du peuple?
Au Gabon, toute la classe politique se tient par la barbichette. La majorité des Gabonais désavoue les politiques et ne se reconnait plus dans leurs leaders.
Vont-ils toujours se considérer comme des faire valoir?
L’affaire très médiatisée du refus de la nomination de MOUKAGNI IWANGOU au Gouvernement par l’intéressé sous la pression de l’opinion publique, démontre à suffisance que le peuple n'est plus un spectateur. 
Malgré les difficultés de survivre, les chômeurs (40% de la population active), ont pris conscience de leur poids démographique et de l’importance de leurs votes.
Les jeunes de moins de 25 ans constituent 60% de la population. La moitié d’entre eux est en âge de voter. Connectés aux réseaux sociaux et conscientisés par des échanges libres favorisés par la société civile, ils ne seront plus du "bétail électoral".
Ils suivent de près le film, ils savent que c'est leur avenir qui se joue.
Gare à l'homme politique qui ne tiendra pas compte de ce cocktail explosif.

LA NÉCESSITÉ D'ALTERNANCE
Malgré un pétrole qui caracolait à 120$/baril et des budgets annuels de l'État à 3000 milliards de francs Cfa, ALI BONGO a enfoncé le Gabon. En 6 ans, tous les agrégats d’appréciation des statistiques financiers du Gabon sont au rouge. Un endettement de  2250 milliards de francs Cfa, en 6 ans et qui n'est justifié par aucun investissement structurel.
Où est passé l’argent des Gabonais?

Le Gabon a besoin d’alternance, un point c’est tout.
Cet impératif de changement passe nécessairement par les efforts de tous. Par la conjugaison de tous ceux qui placent le Gabon au-dessus de leur MOI.

#DialogueInclusif, #Gouvernementd'Ouverture, #DébauchageDansl'Opposition, #ActedeNaissance, #SituationExplosive, #MborantsuoCasDeForceMajeur..

mardi 17 novembre 2015

La France dans le piège Syrien

Israël et les Etats-Unis main dans la main au Moyen-Orient.

Les Israéliens, dans le Sinaï ont besoin de Daesh (État Islamique) pour déstabiliser l'Égypte. En Syrie, pour les Israéliens, Daesh est utile. En effet, Daesh sert à combattre le Hezbollah et à tenir à carreau la Jordanie. Au nord de la Syrie en combattant les troupes Kurdes, Daesh se présente comme le bras armé de la Turquie.
Même le gouvernement Syrien utilise Daesh pour combattre ses opposants (l'armée Syrienne libre, le front Al-Nostra). Dans cette optique Daesh a encore de l'avenir devant lui.

Quant à la France, elle n'est plus qu'une puissance militaire "moyenne" dont les actions décisives sont en Afrique (Mali, Libye, Centrafrique), au Moyen-Orient la barre est haute.
Pour sortir de ce piège, la France dispose de deux options:
- s'allier à la Russie et fermer les yeux sur Bachar El Assad
- se retirer du Moyen-Orient la queue entre les jambes.