dimanche 23 juin 2013

L'exaltation du sentiment national


L'exaltation du sentiment national 

La politique a produit à la fois un sujet politique inerte et moutonnier, enclin à de grandes émotions collectivistes plus qu'à des programmes ou des idées. L'heure est aux vraies questions pour avoir des vraies réponses. 
En quoi la transformation du pouvoir en 2009 a-t-elle amélioré mon bien-être? Quelles sont mes attentes vis-à-vis de ce gouvernement, sont-elles prises en compte? 
Cet exercice personnel et objectif permet à chacun de se réapproprier sa citoyenneté, citoyenneté aveuglée par l'intimidation et la fumée des promesses non tenues. 

Les Gabonais, dans une demande citoyenne souhaitent une participation politique renouvelée. Une offre politique désintéressée de l'enrichissement personnel et des biens mal acquis. Des acteurs politiques riches en proposition, lumineux en intelligence, animés par un idéal de justice et de démocratie. Des Gabonais aptes à mettre en branle la théorie de l'État en action, exaltant l'intérêt général et mettant l'individu au cœur du développement. Nous devons aussi, bannir cette image à la fois d'un État riche que nous devons piller et celle d'un État limité géographiquement dominateur et injuste. 
Oui je sais, quand on parle de politique, cela suscite aujourd'hui des réactions de méfiance, de rejet, un sentiment du déjà vu. La faillite programmée de 46 ans de pouvoir exclusive est passée par là. 

Mais ce pays est le nôtre et Dieu sait comment nous l'aimons et comment ne saurons l'abandonner à ces bourreaux. 

Aussi, la célébration de l'idée nationale doit être le ressort le plus puissant de l'activité politique. La fierté de l'appartenance nationale doit pénétrer toute la vie intellectuelle et sociale du pays. Toute la fondation sociale, tout le ressort de l'activité politique doivent trouver leur chemin à travers elle. L'exaltation du sentiment national doit créer ce forum où se joue le sort et le destin des systèmes par le réveil collectif des libertés confisquées. 

Ce Gabon que nous devons repenser, cette révolution, est une rupture dans l'ordre ordinaire et banal des choses et sous-entend un rééquilibrage. 
Sa victoire est une promesse de bonheur collectif.

Guilou Bitsutsu-Gielessen

vendredi 21 juin 2013

A qui Mba Aubame s'adresse t-il?

7 jours aprés, la commomération du 4ème anniviversaire du décès d'Omar Bongo. Mba Obame organise une messe d'action de grâce, couplée à un gâteau d'anniversaire et une sortie médiatique. Le jour même (15/06/13), Ali Bongo, Acrombessi et Attias au NYFA, sont au zénith. Absent de la scène politique depuis plusieurs mois, devant ses militants et les Présidents de l'Union Nationale, André Mba Aubame axeson discours sur trois concepts: La Confiance, La Loyauté, Le Courage. A qui fait-il allusion en développant tout au long de son discours ces trois notions? A qui, Mba Aubame s'adresse t-il?

jeudi 20 juin 2013

La baronnie de Bongo-père

Toutes les figures de la baronnie de Bongo père ont fait le déplacement: Myboto, Eyeghé Ndong, Oyé Mba, Olga Gondjout, Ntoutoume Emane, Ndong Sima, Robert Bourgi arrive à la messe dans la voiture de Chantal Myboto... Le panel des invités à la messe de commémoration de l'anniversaire du décès de Bongo organisée par Pascaline sa fille ( LC n' 661 du 19/06/13).  Peut-on s'opposer à Ali Bongo et ne pas renier l'héritage du Bongoïsme?

vendredi 14 juin 2013

Gabon: La mort de Dieu

Gabon: la mort de Dieu

La mort, hantise des hommes et fléau de l'humanité n'épargne plus personne même pas Dieu. Les Gabonais à la recherche d'une réussite sociale facile et rapide remettent leur vie entre les mains des rites et pratiques ésotériques. Ainsi, Nietzsche, annonciateur de la mort de Dieu, prophète de la misère morale et intellectuelle de l'homme était en avance sur son temps. Avant lui, déjà Hégel et Marx, au XIXe siècle affirmaient que l'histoire remplace Dieu dans la toute-puissance sur le destin des hommes.Tous ces penseurs ne s'imaginaient pas, que la désillusion de l'homme face à son destin divin allait s'exprimer autant par des guerres sans pitié que par l'avènement des crimes rituels. Nouveau mode de la promotion sociale au Gabon.
C'est au XXe siècle que se font voir les folies politique nées de cette substitution de Dieu: Nos régimes dictatoriaux en sont la parfaite illustration.

Avec un PIB/Habitant de 16 000 $/an, une production pétrolière de 250 000 barils/ jour au prix de 100 $ le baril. Pays riche en pétrole, en minerais et en bois, les Gabonais étaient semble t-il à l'abri du besoin. Mais voilà! les Gabonais ont l'impression que tout joue contre eux. La réalité rattrape tous les espoirs, le pays englué dans une dictature vieille de 45 ans, voit ses rêves de bonheur se transformer en cauchemar. On estime à 0, 1% de la population ceux qui détiennent 80% des richesses du pays.

Avec 150 000 personnes au chômage soit 10 % de la population totale et 25 % de la population en âge de travailler, les candidats en quête de spiritualité et autres miracles du bonheur font légion. Avec un SMIC qui avoisine les 200 $/mois, une espérance de vie à la naissance de 52 ans (source BM 2012) les Gabonais ne savent plus à quel saint se vouer. Avec un système de santé à la traîne, une dépendance alimentaire totale, un pouvoir d'achat insignifiant, un tissu familiale en perdition, une solidarité nationale inexistante. Comme un mauvais sort voire une malédiction, les Gabonais naviguent au quotidien entre l'enfer et la moitié de l'enfer.

Damnés par un pouvoir tyrannique, maudit par leur richesses naturelles, les Gabonais se réfugient corps et âme dans un espoir de salut à la fois mystique et magique.
Dieu est au banc des accusés, sinon comment peu-il assister sans rien faire à pareille injustice? Être riche sur le papier et pauvre au soleil.
Le Gabon devient un pays de vulgarité spirituelle et de libertinage religieux. N'importe quel illuminé devient pasteur, n'importe quel barbu devient imam et les troubadours s'improvisent Nganga (féticheur).
La banalisation des assassinats, le découpage à des fins fétichistes d'êtres humains sont un levier supplémentaire de la banalisation de nos croyances en Dieu. Le détournement de la franc maçonnerie à des fins criminels, la quête spirituelle à des fins de promotion sociale nous indique bien qu'au Gabon Dieu est mort!
Les Gabonais pensent la scène publique à travers la mort de Dieu, chacun veut sauver sa peau, les riches en sacrifiant les pauvres à travers les crimes rituels, les pauvres en se sacrifiant eux mêmes.

Aussi, la misère aux trousses sans trop y croire et au bonheur la chance, la populace Gabonaise devient la recrue de cet éveil de spiritualité vague. Agissant comme un immense aimant, la foi mystique dévore des pans entiers de la société, à telle enseigne que derrière chaque Gabonais se cache à la fois: un innocent, un mystique, un sorcier, un vampire et même un criminel. La psychose est telle que, derrière toutes réussite sociales, toute promotion se cache la main du diable.
On chuchote, on murmure, on pointe du doigt, on accuse... Personne n'est à l'abri, personne n'est épargné du riche au pauvre, de l'intellectuel à l'illétré.

le pays est à la dérive morale, la faiblesse des institutions politiques, la justice sous contrôle, les finances publiques entre les mains du clan au pouvoir: nous font dire que rien ne permet d'inverser la tendance actuelle.
Alors que faut-il faire? Il faut d'abord sortir de la dictature soit par la reconstruction du sentiment national; soit par une rupture brusque dans l'ordre ordinaire et banal des choses....

dimanche 9 juin 2013

Gabon: Quand la communauté internationale flirte avec la dictature


Gabon: Quand la communauté internationale flirte avec la dictature

Nous devons nous taire parce qu'ils sont les plus forts! Écrasés, par notre dictature nous avons pensé que la communauté internationale  prêtait une oreille attentive à nos supplications. Hélas, nous constatons amèrement que nous nous sommes trompés!

Au regard de ce qui se passe au Gabon on peut affirmer sans détour que la communauté internationale flirte avec la dictature. 

En approfondissant notre réflexion, nous constatons que la communauté internationale s'est dessaisis des  problèmes de démocratie au profit des organisations de la société civile et autres associations. Elle n'est essentiellement  préoccupée que par des problèmes de terrorisme et d'islamisme. Aujourd'hui, pour qu'elle jette un regard intéressé sur les affaires intérieures des États il faut qu'il y ait des centaines de morts...
Ce dessaisissement de la communauté internationale est du pain béni pour les dictateurs mais ils les contraints aussi au service minimun: opprimer les populations, détourner l'argent public mais veillerà ce qui n'y ait pas de morts.... Enfin, pas trop de morts. Ce Message est bien reçu! 

Avec les détournements massifs et outranciers de l'argent public et de l'aide au développement un dictateur peut aujourd'hui, tout se payer. 

Aussi, n'importe quel dictateur peut rencontrer Barack Obama, il suffit d'y mettre le prix. Les agences de lobbyings et les cabinets de conseils feront le reste. 
N'importe quel dictateur peut se payer des élections "crédibles", des forums de bonne gouvernance, des ateliers de lutte contre la pauvreté... 

La deuxième édition du forum de Libreville le NYFA (New-York Forums of Africa du 14 au 14/06/13) en est la parfaite illustration. 
Payé sur fond public (en 2 ans, près de 10 milliards de fcfa 15 millions d'€) ce forum attire les stars de la finance internationale, du show business, des chefs d'État et même des prix Nobel!!!
On se croirait en Suisse, d'ailleurs l'ambition affichée par les organisateurs est de rivaliser avec le forum de Davos. Rien que ça!   

Le tableau aurait été enchanteur et prometteur si tout ça ne se déroulait pas au Gabon. Le Gabon des Bongo pays d'une autre planète, d'un autre âge. Pays d'à peine 1,5 millions d'habitants riche en bois, matières premières et en pétrole. 

Pays qui caracolle en queue de peloton dans tous  les indices de développement, de bien-être, de bonne gouvernance.  Mais qui dispute les premières places dans les indices de corruption, et d'enrichissements illicites. 

Le Gabon des Bongo pays moyennageux oú l'on pratique encore des crimes rituels, ces sacrifices humains à des fins fétichistes.

Omar Bongo fondateur de la dynastique dictature Gabonaise, de son vivant, et selon des estimations américaines aurait siphonné en 42 ans de règne l'équivalent de 15 années de budget national de l'époque, soit 36 000 Milliards de fcfa ( 50 Milliards d'€).
Son fils Ali Bongo est pointé du doigt par les sites d'information Américaine notamment "Yahoo actualité" d'avoir détourné en à peine 3 ans de présidence l'équivalent de 25% du PIB du pays soit 900 Milliards de fcfa (1,4 Milliards d'€) et ce, en dehors des dépenses de complaisance. Achats immobiliers, voyages inutiles, location de palaces, train de vie somptueux..

Il est l'héritier officiel d'une dictature vieille de 45 ans qui ruine tout un pays. Il est capable à la fois: De mettre en prison des leaders de la société civile; De réduire au silence toute son opposition politique; De faire élire toute une chambre de députés acquise; De faire voter un budget d'investissement de 800 milliards de fcfa (1,2 Milliards€) qui est réalisé à hauteur de 200 milliards.

Un dictateur de la trempe d'Ali Bongo est capable de tout: du pire au pire!

 Il est aussi capable de "grands exploits", avec la complicité de la communauté internationale: Faire venir à Libreville pour le NYFA en plus de 600 participants, Six  prix Nobel. Notamment Mohamed El Baradei, Frederik De Klerk... On annonce également la participation d’éminentes personnalités du monde politique, de la finance et des sciences : Fatou Bensouda, procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI); Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République Française pour la protection de la planète; Mathieu Pigasse, directeur de la Banque Lazard France ; Larry Summers, économiste et ancien secrétaire du Trésor américain ou encore Jacques Attali, économiste.

Comment interpréter un tel flamboyant casting pour une manifestation qui à lieu dans un pays dirigé par une main de fer, par une même famille depuis 45 ans?
Je laisse à chacun le soin d'y répondre. 

Guilou Bitsutsu-Gielessen 
Secrétaire Exécutif de l'URDP ( Union Républicaine pour la Démocratie et le Progrès)

À lire aussi: 
http://guiloubitsutsugielessen.blogspot.fr/2013/05/le-gabon-est-un-pays-beni-pour-les.html?m=1

samedi 8 juin 2013

Mes publications circulent au delà de mon blog


Je publie régulièrement mes articles sur des sites d'informations online (ce blog, ma page Facebook, Gabonlibre.com et le très visité www.GabonEnervant.blogspot.com).
Dans sa dernière édition (5 Juin 2013), deux de mes articles ont été republiés au Gabon dans le journal La Une (5000 exemplaires, environ 30 000 lecteurs).

Je constate avec plaisir que mon lectorat dépasse largement le cadre du Gabon.
Merci à tous.
Guilou Bitsutsu Gielessen

Article du 27 Avril 2013 - Chez les étrangers, vous êtes chez vous
http://gabonenervant.blogspot.fr/2013/04/guilou-bitsoutsou-gielessens-thoughts.html
Lectorat sur ses 3 trois articles à ce jour : + 200 000.


Article du 5 Juin 2013 - La fin d’une illusion – La Une - page 1
Article du 17 avril 2013 - Avec le diable, on prend l’ascenseur – La Une  - page 7

Lectorat de ses deux articles : environ 30 000.




mercredi 5 juin 2013

Les Gabonais ont-ils la peur au ventre?


Les Gabonais ont-ils la peur au ventre?

La déferlante criminelle  n'en finit pas d'alimenter le quotidien. Des corps en putréfaction par ici, des restes de chairs humaines par là, des enfants ligotés derrière les malles de voitures..
Qu'on se le dise, qu'on le dise haut et fort: Au  Gabon on tue, on assassine, on découpe les êtres humains. Les crimes rituels sont un fléau entretenu par les tenants du pouvoir.  Il est de notoriété publique que ces crimes, notamment les parties découpés sur les victimes que sont: les morceaux de langues, des sexes entiers (hommes, femmes), les yeux et les cœurs, servent à des pratiques de sorcellerie et de Maggie. Le but recherché est la puissance sur les adversaires, l'ascension sociale, la richesse, le maintient au pouvoir.

 Ces crimes et pratiques d'un autre âge ont émergés et proliféré depuis l'annonce de la politique d'émergence d'Ali Bongo. Bien entendu, ils existaient avant mais pas avec une telle ampleur et un tel sentiment d'impunité. 

Les Gabonais ne savent plus à quel saint se vouer. Sommes-nous en guerre?
Le silence des Gabonais, de la classe politique, des leaders de l'opposition, est-il une caution à la violation des libertés? L'absence de soutien des populations à la marche souveraine de la société civile contre les crimes rituels est-elle une caution aux crimes? Les Gabonais sont-ils devenus impuissants, vaincus par la force des choses, ou par ce régime chaotique? 

Devons nous prendre en main notre sécurité, notre auto-défense? 

Mais que faire quand les mots ne suffisent plus?
Lorsque tous les recours sont épuisés, que toutes les autres voies de négociation mènent à l’impasse? Lorsque que toutes les communications verbales et écrites sont inopérantes?

Qui est responsable de ce chaos? Les pouvoirs publics, le premier ministre, le président de la république? Doit-on exiger une démission collective pour mise en danger de la vie d'autrui et banditisme d'État? 
Devons -nous être tous sacrifiés, servir d'holocauste à un clan d'assoiffé de pouvoir et de sang? 
Pour nos droits, pour notre sécurité, devons nous faire comme ces élèves recalés à l'examen du bac, une grève de la faim généralisée? Peuple souverain dites moi que devons-nous faire?

À lire aussi: http://guiloubitsutsugielessen.blogspot.fr/2013/04/avec-le-diable-on-prend-lascenseur.html?m=1

mardi 4 juin 2013

Quand l'Unesco perd de la vitesse: Fossoyeur de la démocratie Gabonaise à la tribune


Quand l'Unesco perd de la vitesse. Fossoyeur de la démocratie Gabonaise à la tribune

Dans aucun autre pays, la famille présidentielle n'est à ce point présente dans tous les arcanes du pouvoir. En quarante deux ans de présidence sans partage, Bongo a partout placé fils, filles, neveux, maîtresses. L'une de ses célèbres maîtresses: La présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie Madeleine Mborantsuo, animera à Paris mercredi 5 juin 2013, au siège de l’UNESCO une conférence sur le thème « Quelles conditions pour réussir une transition ». Présidente de la Cour constitutionnelle depuis 1991 en violation flagrante de la constitution notamment l'article 89 qui limite les mandats des présidents de cette institution à deux mandats de 7 ans. Aussi, en violation de son statut de présidente de la cour judiciaire la plus importante du pays, elle exerce aussi en qualité de propriétaire et gérante d'entreprises commerciales à rendements financiers significatifs. Enfin, en violation de son droit de réserve, elle est un membre du clan au pouvoir; madame Mborantsuo est belle-mère et mère de deux demi-frères du dictateur Ali Bongo. Juge et partie, elle se  déplace pour participer à des meetings politiques du parti au pouvoir. Nous l’observons encore aujourd’hui se faisant le porte voix de la propagande d’Ali Bongo. La présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie Madeleine Mborantsuo a eu a gérer 4 élections présidentielles et une transition. Malgré les nombreux recours, litiges, demandes d'annulations de scrutins, les décisions de sa "cour" ont données invariablement les Bongo vainqueur.
elle aura beaucoup à dire devant les conférenciers de l'Unesco sur "les succès d'une transition politique".

dimanche 2 juin 2013

La fin d'une illusion

La fin d'une illusion

La désagrégation intérieure du régime Bongo est cachée à la fois par le rêve de gain facile qu'il procure toujours, par la faiblesse du patriotisme des Gabonais et par le manque d'une classe d'hommes dédiée à la relève. La présence des Bongo aux affaires masque aussi pour beaucoup de citoyens la perspective imminente d'une crise, d'une chute radicale et brutale du système. Pourtant l'univers des Bongo est entrain de se défaire de lui-même. Ali Bongo, héritier sans combattre, flanqué de slogans imaginatifs et rêveurs, n'a pu impulser à ce régime les restructurations qui s'imposaient à lui. Il a plutôt opté pour la facilité en misant sur la passivité, l'incrédulité et la cupidité de toute l'élite du pays. L'argent à toujours éloigné les Bongo du peuple sans leur apporter ce minimum de considération qui leur aurait permis de gouverner paisiblement ce peuple pacifique.
Ainsi pendant 47 ans, Bongo rythme avec argent et immobilisme et non avec démocratie et progrès. Peut-on conclure qued l'échec du dernier des Bongo était-il prévisible? Je laisse le loisir aux historiens de se pencher sur la question le moment venu.

Du Bongoisme? il ne reste plus que quelques hommes accrochés à l'illusion du pouvoir et du passé. Ce cercle de damnés qui s'imaginent que les choses ne bougent pas, ne bougeront jamais..

Le peuple Gabonais lentement mais sûrement est entrain de sortir de 47 ans de pensée unique, de Bongoisme, bien qu'il traîne encore certaine de ses habitudes, de ses mœurs. Tous sont convaincus que l'avenir du Gabon passe par la négation de ce qu'était ce régime. L'État de droit, la bonne gouvernance, la justice pour tous, la pluralité démocratique, la transparence électorale, sont les moteurs de cette bascule. La reconstruction de ce pays se fera avec des hommes et des femmes épris de modernité et de dévotion. Il serait impensable d'y associer tous ceux qui ont eu à administrer une caisse de l'argent de public ou qui trône dans l'enrichissement illicite. La lutte contre la corruption, fléau du Gabon des Bongo, devra faire l'objet de la plus grande des attentions.

Avec la flambée des crimes rituels, la misère sociale, ce régime semble s'acheminer dans une sorte de néant, il n'ouvre pas la voie en "l'avenir en confiance". Avec le "laissez nous avancer", il n'a pu s'inscrire dans une logique de développement. Il n'aura atteint aucun des objectifs qu'il s'était assigné. Il n'a pu être conforme à son triptyque "paix-développement-partage". Le bilan est sans appel: Avec un PNB par habitant qui avoisine celui du Portugal, les Gabonais vivent une pauvreté comparable à celle des Mozambicains.

L'Émergence d'Ali9 aura été un concept de promesses abstraites créant un espace infranchissable entre les attentes de tout un peuple et la volonté réelle du pouvoir de les réaliser. Un égoïsme calculateur qui oscille entre besoin de s'enrichir et volonté de domination. Rien pour le peuple, tout pour eux. Rien pour les autres tout pour lui.

La seule réponse apportée à cet échec total est: la Dictature.
La dictature, cette illusion d'une autre nature qui nait d'une improvisation des fins et des moyens et qui aveugle d'un sentiment de puissance et d'impunité. Cette illusion bannit par les histoires anciennes et récentes de chutes "d'hommes forts", d'idéologies ou d'empires, n'a plus de place dans l'ordre du politique. Elle tient toute entière dans la violence, la terreur et l'intimidation. Elle est fragile car ses valeurs peuvent appartenir à tous. C'est à dire personne n'est à l'abri ni n'a le monopole de la violence.

Aussi, Le dictateur est un homme isolé et perdu dans l'histoire, qui s'accroche à ses certitudes. Nos dictateurs Africains, malgré les enseignements de la franc-maçonnerie, demeurent être toujours les derniers hommes à comprendre que la lumière sort victorieuse des ténèbres. Lui,le dictateur et le système Bongo ont les traits inséparables d'être tous les deux adossés à l'illusion de l'éternité. Tous deux on fait une erreur de jugement, ni l'expérience, ni les moyens financiers extraodinaires qu'ils ont eu entre les mains ne leur ont permis de mesurer et de corriger la courbe de leur chute...

Ce système qui gouverne le Gabon depuis 47 ans est plus proche de sa fin que de ses débuts. Nous touchons le fond et il s'inscrit désormais dans le passé. C'est la fin des illusions. Le Gabon doit réussir à se décoloniser, se décoloniser de la plus vieille dictature d'Afrique. Comme le monde, il doit s'ouvrir au monde et à ces valeurs universelles.

Guilou Bitsutsu-Gielessen Secrétaire Exécutif de L'URDP; porte-parole du CSP.