lundi 18 novembre 2013

L'arbre qui cache la forêt

L'arbre qui cache la forêt

Le débat entre les représentants des syndicats des enseignants et les hauts fonctionnaires de l'éducation nationale diffusé le dimanche 17/11/2013 sur la RTG, nous a montré à quel point l’éducation de nos enfants est en Danger.
Un face à face entre: d'une part, une administration indisciplinée, plein de suffisance, d'arrogance et de mépris vis à vis des syndicalistes; D'autre part, Des syndicalistes désordonnés, qui peinent à donner une visibilité à leurs revendications, qui cafouillent entre des revendications pécuniaires et celles liées aux conditions de travailles. Sans la présence du conseiller Mansard qui d'ailleurs à fait preuve d'habilité et de tempérance, ce débat aurait pu tourner aux insultes...
Bref! L’éducation nationale est désormais l’enfant pauvre de l’émergence. Depuis 2009, aucune école na vu le jour au Gabon. Du pré-primaire au lycée on estime à 550 000 le nombre d’enfants pour moins de 250 000 places disponibles… il manque tout: des profs (matières scientifiques) ; des bancs ; des salles de classes ; des écoles ; des collèges… des lycées.

Aussi, les revendications du paiement des vacations par les enseignants ne doivent pas nous faire oublier que le véritable problème des ménages Gabonais est le pouvoir d'achat. Aujourd'hui, la pauvreté et la misère sont les choses les mieux partagées dans cet émirat pétrolier.

Comment peut-on vivre dans l'un des pays les plus chers au monde avec un Smig à 80 000fcfa (120€)? Les enseignants sont privilégiés pour leur capacité à mobiliser, mais, que dire de cette majorité de Gabonais qui revendique en silence une hausse des salaires.
Certes nous avons offre d’électricité bon marché (130 fcfa le kw/h); l'eau potable la moins chère d'Afrique (moins de 500 fcfa le m3)...  Mais Les délestages et les pénuries d'eau ont tendances à occulter ce côté positif.
C'est vrai aussi, que le gouvernement à fait un effort sur la suppression des tarifs douaniers sur les produits de premières nécessité. Mais, tel un coup d'épée dans l’eau, toutes ces mesures n'ont rien apporté de significatif au pouvoir d'achat.
Se loger coûte la peau des fesses; Se nourrir est une torture; Se déplacer un calvaire...
Plus que jamais la redistribution équitable des ressources du pays s’impose.

samedi 16 novembre 2013

La Monarchie en république: épisode 3

La Monarchie en république: épisode 3

= L'administration aristocratique de ce royaume monarchique en République est atypique voir inconnue au bataillon. Dans les livres d'histoire on nous a parlé de l'aristocratie d'épée; de l'aristocratie de sang; de l'aristocratie de robes...Non rien de tout ça au Gabon.
Au Gabon, dans cette monarchie en République Nous avons une aristocratie segmentée en trois:
-D'abord l'incontestable aristocratie des francs-maçons, proche du palais, ils contrôlent à guichet fermé et sans partage, tous les leviers du pouvoir politique, économique et financier depuis 46ans. Ils sont partout, de la majorité présidentielle aux leaders de l'opposition.
Aussi, les Gabonais après avoir connu les pères, découvrent les enfants et petits enfants de cette caste. Comme un bien personnel, la progéniture reçoit en héritage les meilleures places dans tous les relais des pouvoirs. Quand Ali Bongo martèle à chaque discours à la nation qu'il ne tolérait aucun passe-droit dans l’administration. Il semble oublié qu'à la présidence de la république, le président est entouré de ses demi-frères, beau-frère, amis et connaissances. Si on fait un inventaire des postes qu'occupent dans l'administration, la famille Bongo les hiérarques du pouvoir: enfants, petits enfants, belles-sœurs, cousins, ex-femmes, rivales....je ne sais pas si on parlerait encore de passe-droit?
Ainsi, le Gabon est le pays de la famille d'abord et des copains partout...

-Ensuite, l'aristocratie des leaders d'opinions qui ont cette particularité d'avoir flirté pour la plupart à un moment ou à un autre avec le palais. Dans ce groupe il y a beaucoup de vendeur d'illusions, d'imposteurs et de "fou du roi". Mais on y trouve aussi de vrais patriotes et nationalistes dont le message est perturbé à tort, par leur passage aux affaires.

Dans cette aristocratie des leaders d'opinions, la famille des "Mba" a beaucoup fait parler d'elle : Il y a eu d'abord eu Léon Mba qui s'est fait enroulé dans un mouchoir de poche; Ensuite, Mba Abessole qui au volant de son camping car à fait un revirement à 360° jetant tous ses passagers dans le ravin...; Puis vient Oyé Mba, qui ne rêvait qu'aux honneurs, aux titres et qui distribuait au passage des somnifères à tout va...; Enfin, par la suite, vient le fringant, l'irrésistible Mba Aubame qui avait tout pour réussir, le vol au vent et tout comme Icare en voulant se rapprocher trop près du soleil se brûla les ailes...
-Enfin, on a cette aristocratie montante composée essentiellement d'étrangers et de Gabonais fraîchement adopté. Cette caste restée longtemps en hibernation voit son statut et son avenir en rose avec l'arrivée de l'émergence. Elle revendique sa place dans la société et dans la sphère politique. Mal vu par le bas peuple elle est contrainte d'épouser les thèses du pouvoir en place. Cette caste des « étrangers », acteur majeur de l'enrichissement illicite, n'est inquiétée nullement par les enquêtes de la commission nationale de l'enrichissement illicite...
A suivre….

La Monarchie en république: épisode 2

La Monarchie en république: épisode 2

Tous les ingrédients d'une royauté sont désormais disponibles: tout d'abord un clergé aux ordres; Une administration servile et corrompu; Un bas-peuple somnolent et livré à son infortune...
= Commençons d’abord à parler de ce « clergé » : C’est un clergé réunit en conglomérat confessionnel ou l’Imam boit le thé avec l'archevêque, ou l'archevêque Basile fait des messes basses avec le pasteur leader des églises éveillées. Pour les intérêts du conglomérat toutes les obstacles et les divergences sont mises en sourdine pour mieux servir le prince et se servir au passage… Ce mélange des genres étonnant et pétillant à de quoi pâlir d'envie tous les grands pays du monde qui ont fait du choc des civilisations le leitmotiv de leurs diplomatie. En costumes, en djellabas ou en soutanes, tous ces beaux mondes animés "d'intention divine" passent plus de temps à arpenter les artères du palais présidentiel qu'à leurs lieux de culte. Et, ce n’est pas tout, nos hommes de Dieu sont disponibles et corvéables à merci au grand dam de leurs ouailles qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont capables telles des Dieux d'être partout à la fois, que ce soit pour une marche de soutien au pouvoir, un voyage touristique avec la reine ou une "surprise partie" au palais, ils sont tous présents. Eux et le palais ne font plus qu'un....
Mais comme les choses ici bas ne sont jamais juste même pour les saints, il yen à toujours un, qui profite plus que les autres; Et, l'imam Oceni Ossa est de ceux là. Tel un filou… Euh! Pardon. Tel un félin : trop assit ; trop debout ; trop enturbanné ; trop coloré ; trop visible, toujours au premier banc… Cet Iman devrait prendre des cours chez Acrrombessi en matière de discrétion... Juste une question: Quand l'imam Oceni Ossa loue des avions pour aller rendre visite aux musulmans à l'intérieur du pays qui paye la facture?
Aussi, tout notre clergé est ficelé et sous contrôle et je vous déconseille d'aller vous confesser, vous risquez Gros...

lundi 11 novembre 2013

La Monarchie en république: épisode 1

La Monarchie en république: épisode 1

 Nous sommes aujourd'hui face à un phénomène inédit et inattendu et qui nous prends de vitesse: le Gabon est en passe de devenir une monarchie en République.
À la manière dont s'enchaînent les choses, on a aujourd'hui l'impression de vivre un "plan". Un plan mûri, pensé et mit en musique à l'ombre d'un fromager. Il faut le dire en français facile le scénario du film que nous vivons a été écrit des années à l'avance. Les anciens de l'époque notamment Jacques Chirac, Zacharie Myboto, Ogouliguendé et Jean Pierre Lemboumba, pour ne citer que ceux-là peuvent encore témoigner.

Le projet de faire du Gabon une monarchie date de 1983 par la démarche du Président Omar Bongo sous couvert de Richard Nguema Bekalé, d'instaurer la présidence à vie. Mal ficelé le projet est avorté....

Fin des années 80, le projet refait surface sous la tutelle du clan des rénovateurs conduit par : Ali Bongo; André Mba Aubame; Pendy Bouyiki et Engongah Owono....Une fois de plus, Le projet fut abandonné à cause d'une part: de l'opposition des caciques du bureau politique du PDG de l'époque; Et d'autres part, les événements de 1990, notamment la conférence nationale et de l'instauration du multipartisme immédiat. Cette conjoncture et ces événements inattendus ont relégué le projet aux calandres Grec. Et tel un Minautore, le projet résucite en 2009 sur le label pompeux et trompeur de l'émergence.
Ceci m'emmène à dire que la Monarchie est pour le pouvoir en place le seuil à atteindre, l'horizon nouveau. Mais détrompez vous ce ne sera pas une monarchie à la Bokassa ou modèle rois de France. Non! rien d'archaique... Mais un modèle monarchique nouveau, sophistiqué, où la monarchie n'apparaît nulle part mais ou on la voit partout...