lundi 12 novembre 2012

Gabon : Bienvenue Chez les Francs-Maçons…


12 Novembre 2012



Ce 10 Novembre, se tenait à Libreville l’Assemblée annuelle de La Franc-maçonnerie Gabonaise. Évènement passé sous silence, la Franc-maçonnerie cultive le secret… Cette grande messe réunit dans un même décor toutes les loges Gabonaises avec leurs invités venus des 4 coins du globe. Occasion de se congratuler, de se féliciter, de festoyer, de boire de manger, de rigoler, d’échanger de nouveaux procédés, de nouvelles clés et autres signes distinctifs…
Hasard du calendrier où coïncidence, au même moment se tenait le meeting de l’UN ? Nous n’allons pas nous disperser, simplement nous étendre sur la Franc-maçonnerie Gabonais. Petit rappel historique !
La Franc-maçonnerie se définit comme une société qui n’est pas secrète mais qui contient des secrets. A ce titre elle est jalouse de son système d’initiation opaque et de son enseignement hermétique qu’elle ne souhaite partager qu’avec ses membres. Dans l’histoire, la Franc-maçonnerie en tant qu’acteur politique invisible, a beaucoup contribué au progrès de la démocratie et du droit. Bien entendu, cette contribution s’est faite au bonheur des Francs –maçons eux-mêmes. Ils ont été aux premières loges des retombées des bénéfices des changements des systèmes.
Cet apport à la politique a été varié et divers : il va de la Déclaration des Droit de l’Homme et du Citoyen, à l’abolition de l’esclavage par Victor Schœlcher, au droit des peuples en lutte contre l’oppression avec Georges Washington....
C’est une organisation qui dans ses débuts se voulait élitiste. Au 18e siècle elle comptait en Europe   la globalité des personnalités intellectuelles dans ses rangs. C’était l’âge d’or de la Franc-maçonnerie. Elle attirait bourgeois, écrivains, philosophes, princes et la fine fleure de l’aristocratie d’épée… N’a telle pas donnée à ce siècle le nom de siècle des lumières ?
Cette même lumière qui transforme tout profane en être « illuminé » lors du dernier acte d’initiation. En enlevant son bandeau devant ses futurs frères, le néophyte reçoit ainsi la lumière, une nouvelle naissance…
Dans tous les pays développés, civilisés par l’argent et par les marchés, la Chrétienté est partout en recul. Les prêtres blancs sont absents des recrutements de l’Eglise. L’Eglise n’est plus porteuse d’espoirs, sauf bien sûr en Afrique. En Afrique où jamais Jésus ne sait porter aussi bien…
De même que la Chrétienté, la Franc-maçonnerie est en recul dans tous les pays de l’hémisphère Nord. Comme Jésus, elle fait carton plein en Afrique. Il y a un dicton qui s’applique bien à cette situation : « Quand un singe imite un autre singe, il est toujours en retard d’un geste ». En Afrique et au Gabon particulièrement on a l’habitude d’être en retard….
Partout où la Franc-maçonnerie est passé il y a eu un véritable progrès social sauf au Gabon.
Les Francs-maçons Gabonais depuis Léon Mba gouvernent ce petit pays riche en matières premières avec une toute petite population sans y apporter un élan décisif, une motivation, une marque de fabrique. Il est dit, il est entendu que, jamais de mémoire de franc-maçon il y eut une Franc-maçonnerie aussi politisée, mafieuse, corrompue, criminelle et scabreuse que la Franc-maçonnerie gabonaise….
Il est difficile d’éviter les maçons au Gabon. Le Gabon est pourri de maçons. Les « Frères » Gabonais à eux seuls gèrent tout le budget de l’Etat, toutes les banques gabonaise, tout l’investissement, toute la manne pétrolière…. En un mot tout le pays. Toute une organisation dont les membres sont les acteurs majeurs des crimes économiques, du pillage systématique des ressources de la communauté nationale…Ils le font en silence et à guichet fermé.
En France on sait quelles sont les lois sociales votées et qui ont été d’inspiration maçonnes. On  sait quelles sont les actions envers les plus démunis……. La mise en place du Revenu Minimum d’insertion ou de la couverture maladie universelle pour ne citer que ça !  
La Franc-maçonnerie gabonaise peut-elle nous donner son bilan au Gabon, bilan de 52 ans de pouvoir sans partage ?
Le seul bilan visible pour la masse de profanes que nous sommes est le vécu au quotidien…
La Franc-maçonnerie gabonaise, nous doit tout et il faut qu’elle nous rende des comptes. Je sais ils seront nombreux ces maçons qui m’en voudront, mais il y en a qui seront en accord avec ce qui est écrit. En effet, nous sommes dans un pays où : quand tu donnes un conseil à quelqu’un il dit que tu l’as insulté ; quand tu dis à quelqu’un qu’il s’est trompé il dit que tu es contre lui et il devient ton adversaire ; quand tu dis à quelqu’un de faire comme ça, il dit que tu l’empêches d’avancer. Le pire, c’est quand tu te ballades avec quelqu’un et ses affaires ne marchent pas, alors là ! Il t’accuse de prendre ses chances…
Comment la Franc-maçonnerie et autres réveils spirituels ne peuvent s’empêcher de foisonner au Gabon ?
La Franc-maçonnerie malgré sa main mise sur des Etats voyous comme le Gabon, le Congo, le Tchad ou le Cameroun est en déclin. Le mode de recrutement actuel des « maçons » en dit long sur le déclin de cette société secrète.
Aujourd’hui est franc-maçon qui veut…
Au Gabon certains Francs-maçons savent à peine lire et écrire, ne me demandez pas s’ils savent faire un résumé de textes ou une dissertation…La plupart d'entre eux dorment, baillent, jouent avec leurs téléphones pendant les tenues (réunion mensuelle).
On est loin de l’élitisme. Quand on sait que l’enseignement maçonnique est philosophique, littéraire et même mathématique… je vous laisse imaginer la suite.
La suite…Quand on leur parle d’équerre ils pensent qu’elle sert à tirer un trait, le compas à faire des ronds, quand on dit « midi », tous regardent leurs montres et songent à l’heure du repas. Ils confondent le Mont Sinaï au Mont Nébo, les degrés aux minutes, ils prennent Isis pour « Mamie Wata », les paraboles, les figures de styles (emphase, litote, métaphore) c’est du charabia pour eux.. Et après ils pavanent dans les « ML » et autres « VX », ces francs maçons de « mi cui oui » comme dirait l’autre.
Aussi, ces illettrés Francs-maçons gabonais sont traités par leurs « frères » lettrés : « de nains de jardin ».
Humiliés à l’intérieur, à l’extérieur des loges ne comprenant rien à la Franc maçonnerie, ces Maçons chercheurs d’or et autres gains faciles sont là pour ouvrir et fermer les portes, ramasser les papiers qui trainent au sol, nettoyer les sanitaires…Comme la Franc-maçonnerie gabonaise est à l’image du pays on y trouve des « trouves » (mon frère trouve moi quelque chose…pardon), des « ambulants » du genre girouette (mon frère je change de Loge, ici c’est trop dur et les gens sont mauvais, ils ne donnent pas aux autres…).
Au Gabon nous ne faisons pas la différence entres les maisons mères françaises et la franc-maçonnerie gabonaise. De nombreux francs-maçons au Gabon sont des voyous et ils sapent l’image de toute la franc-maçonnerie. Il est de l’obligation des Obédiences Françaises (Grand Orient et GLNF) de mettre de l’ordre dans leurs succursales gabonaises.
Bien entendu ils existent aussi des Francs-maçons patriotes, qui sont en opposition silencieuse avec leurs « frères ». Ils sont pour le changement, ils sont les bienvenus parmi nous… Il faut séparer le bon grain de l’ivraie, bien qu’au Gabon nous avons plus droit à l’ivraie.
Je ne vais pas m’aventurer dans le domaine sensible des crimes rituels. Je dirais simplement qu’en plus du nombre élevé d’illettrés, la Franc-maçonnerie gabonaise n’est pas avare de « sorciers » et autres « griffes de la nuit »….
Pourquoi quand les autres ont droit au meilleur, nous on mérite le pire et surtout dans ce cas précis de la Franc-maçonnerie ?
Quel signal donne-t-on au peuple Gabonais quand le Président si tôt après avoir prêté serment devant la Constitution prête ensuite serment en tant que chef de tous les francs-maçons ?
Article 14 de notre Constitution : « Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif ». En somme, la Franc-maçonnerie est-elle lucrative, publique, privée?
La Franc-maçonnerie n’est-elle pas une entorse à la méritocratie, à la transparence et la démocratisation des postes dans la fonction publique et dans les leviers du pouvoir quand on sait que le Président de la République en vertu de l’article 20 de la Constitution nomme aux charges et emplois de l’Etat ?
Quel est le point commun entre les leaders de l’opposition gabonaise et les tenants du pouvoir ?
Peut-on aujourd’hui, pour le Gabon être tenté d’imaginer qu’il nous est pas possible d’avoir un Président qui ne soit pas franc-maçon ?
Mes chers compatriotes, chaque citoyen est libre de ses convictions religieuses ou ésotériques. Être franc-maçon est un choix personnel. Au Gabon il est connu de tous que la franc-maçonnerie est instrumentalisée dans le but de canaliser les élites et les têtes qui dépassent.
Niveler tout le potentiel du pays vers le bas….
Ses obédiences profitent de la misère et de la pauvreté matérielle des élites en leur faisant miroiter moyennant une adhésion, un cursus honorum. Le chantage se résume ainsi : "Si vous êtes avec nous on vous donne ça parce que nous contrôlons ça et vous ferez ça pour nous".
Aussi, sommes-nous tous condamnés « pour sauver notre peau » à frapper au portillon des enfants de la veuve ?
Mes chers compatriotes, la haute administration gabonaise est maçon, le pouvoir politique quelque soit le bord est maçon, le monde des affaires est maçon, l’armée, les généraux, les officiers supérieurs ont subi l’initiation par le bandeau…
Comment est-il possible d’amorcer un changement, une alternance politique dans pareil pays ?
Pourquoi ne pas transformer le Gabon en République maçonnique ? Instituer la Franc Maçonnerie comme religion officielle ? Apprendre aux enfants dès le primaire l’enseignement maçonnique comme à l’époque on faisait pour le catéchisme ?
Si la Franc-maçonnerie est aussi bien qu’ils le prétendent, pourquoi les francs maçons se cachent-ils ? Pourquoi ne pas faire profiter aux autres ce qui est bien ? Pourquoi tant de mystères et cacahuètes ?
Nous savons que les réseaux maçons français et gabonais sont le cœur de la Françafrique. Ils sont « les maîtres » des réseaux et des facilités de fuite de capitaux voire des biens mal acquis.
Il serait souhaitable que lors de la Conférence Nationale souveraine ce débat soit engagé de façon démocratique et libre : «  La mainmise de la franc-maçonnerie dans les cercles du pouvoir. »
Quelle place, quelle Franc-maçonnerie pour le Gabon ? La réforme, la restructuration, la démocratisation de la Franc-maçonnerie Gabonaise doit interpeller les Maçons Gabonais.

Le dégazage de l'Opposition - 1 et 2




2 Novembre 2012

Je l'avais prédit dans mes articles, il faudrait peut-être me relire. A peine créée à Mouila , l'UFC se désagrège. L’opposition n’arrive pas à présenter un front uni qui donnerai un espoir d'alternance aux yeux des gabonais. L'émergence bénéficie de ce début de cacophonie et pourra toujours dire que l'opposition n'est pas prête, n'est pas mûre, que ses leaders en sont encore aux querelles de cloch

ers. Néanmoins, Ali est maladroit, mal entouré et surtout il a raté son Hold-up. Je pense que ça durera encore le temps d'un temps. Le peuple souverain n’a toujours rien dit. Le peuple en politique est souvent lâche et imprévisible, quant il se réveille il frappe toujours dans le dos.
Les pdgistes ne sont plus à la barre, ils sont sous hautes surveillances, ils ont la peur au ventre. A ce titre, ils exécuteront à la lettre les consignes sinon des têtes seront coupées. Ali est coincé il ne peut plus reculer, Il est difficile de prévoir ce qui va se passé….



30 Octobre 2012

Le nettoyage de l’opposition, le renouvellement de la classe politique que nous réclamons depuis un moment commence à donner des résultats. Aussi, Je vous dirai simplement ceci : Quand quelqu’un passe son temps à demander aux autres « mon frère Trouve-moi quelque chose… » Ce gars-là on l’appelle un «Trouve» ; Celui qui passe son temps à changer d’avis, d’alliance et de camps celui-là on l’appelle un « Ambulant ». Il ya encore trop de « Trouves » et trop « d’Ambulants » à l’UFC. Il ya encore trop de souris dans le sac d’arachide. Mayila était la face la plus visible et la plus active. Le « dégazage » d’une « certaine opposition » doit continuer….

François Hollande Alias « Bonbon sucré » - La Francophonie ou le Français Trié

Le 18 Octobre 2012



François Hollande Alias « Bonbon sucré »
La Francophonie ou le Français Trié
Le sommet de la francophonie s’est achevé ce week-end à Kinshasa au moment où je commence ces lignes. Ce sommet me rappelle ma vie de francophone rythmée par des rendez-vous au plus haut niveau pour mettre en exergue cette langue du colonisateur dont nous avons hérité et qu'aujourd'hui nous avons en partage, en patrimoine commun.
Quand on parle de la France, de la langue Française, de la francophonie,  il y a tellement à dire…. Nous n’allons pas refaire l’histoire, ni le procès de cette langue  riche et noble qu’est le Français, non, il ne s’agit pas de cela… Il s’agit de plusieurs autres choses : 
Tout d’abord ce qui me frappe dans ces messes de la francophonie c’est qu’elles rassemblent un panel de dirigeants qui va du dernier venu des dictateurs au représentant de la patrie des droits de l’homme et des citoyens en passant par des invités qui ne parlent aucun mot de français tel le ministre des affaires étrangères de l’Angola ou du représentant de la Tanzanie par exemple.
Tout ce beau monde se réunit comme à l'accoutumé sans les premiers concernés par cette langue : le Peuple. Le peuple de la langue française est tenu à l’écart, loin, très loin des projecteurs. En d’autres termes, la Francophonie est réservé à un monde sélect de dictateurs et autres copains. La langue Française quant à elle, est réservée à ce que les anciens Grecs appelaient « la Doxa », le vulgaire, la foule, la masse….
Mes chers compatriotes je ne suis pas journaliste et encore moins  écrivain, à l’école j’étais nul en français à cause de mes fautes de grammaire. Le français est une belle langue mais combien difficile. Aussi, mes pensées vont vers tous ces petits enfants africains "chicotés" à tour de bras pour que le Français « rentre dans leur tête ». Ces enfants comme leurs parents seront exclus de la Francophonie.
Ensuite ce qui me frappe c’est ce grand blanc (ceci dit Hollande est petit) noyé par tous ces africains et qui pour exister est obligé de promettre, de cajoler, de distribuer des bons points, de vendre ou d’annuler… Et que dire, de ce rituel de conférences de presse que les  présidents français aiment faire  avant chaque sommet. Que cela soit du sommet France-Afrique à celui de la Francophonie on a droit à grands renforts d’annonces et de tapages médiatiques.
Ces Conférences dont les sommaires n’augurent rien de bon pour les régimes africains sont des « crèves l’annonces ». On nous annonce d’abord une tempête, un discours de rupture, des bouleversements sans précédents, des changements radicaux, des menaces…
 On s’aperçoit par la suite que ces conférences de presse ne sont que mensonge bien orchestré.  Au final, ce ne sont que des mises en garde, du mépris et de la complaisance vis-à-vis de ceux, avec lesquelles ils partagent ensuite un cocktail et dinent ensemble.
Longévité au pouvoir oblige, les dirigeants africains ont pour la plupart déjà connu une bonne brochette de présidents Français. Qu’ils soient de la Gauche française ou de la Droite les présidents africains connaissent d’emblée le rituel. Ils savent que ces conférences de tempêtes annoncées se transforment au bonheur de tous les convives en : "petite rosée tropicale".
Enfin, pour se donner bonne conscience le sommet se termine toujours pour les Présidents Français par une visite de courtoisie à l’opposant de service, dans ce cas précis, c’est Etienne Tshisekédi. Ce dernier eu comme lot de consolation une tape sur l’épaule gauche, histoire d’atténuer ses problèmes de rhumatisme.
Ces sommets me confirment dans l’idée que je me fais d’une France affaiblie politiquement en Afrique, qui manque de visibilité, de convictions et de projets politiques dans sa politique Africaine. Sinon comment comprendre qu’une tribune médiatique et politique qu’offre le sommet de la Francophonie la France n’arrive pas, n’arrive plus à imposer sa marque de fabrique.
Vous me diriez que le sommet n’est pas un espace de politique politicienne. Je vous dirais que si! Les convives du sommet ne sont pas des hommes de culture mais bel et bien des hommes politiques.
Quand on sait qu’en Afrique les pays qui ont en partage le Français sont ceux qui ont le moins avancé en terme de démocratie, de droits de l’homme, de bonne gouvernance et de libertés publiques. De l’Algérie au Cameroun, du Burkina au Tchad, le constat est édifiant…Zéro, zéro au quotient démocratique.
La France sait qui a remporté les dernières élections au Gabon ; La France sait qui a perdu les élections en Guinée ; La France sait quels ont été les résultats en Côte d’Ivoire ; La France sait qui ne s’est pas présenté aux législatives au Congo Brazza. La France sait TOUT et ne fait… RIEN.
Pourquoi devrions-nous être heureux d’avoir avec elle le Français en partage ?
Au moment où la France a eu la possibilité de faire quelque chose elle n’a rien fait. Aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été c’est à dire une "puissance". Aussi, les dictatures Africaines ont encore de beaux jours devant elle.
Quant à la langue française j’estime que dans 50 ans son rayonnement actuel sera divisé par deux. Consolons nous, nous avons encore la chance de vivre en Playback les derniers Grands sommets de la Francophonie.
François Hollande Alias « Bonbon Sucré »
Pendant les dix ans passés à la tête du PS Français, il a fustigé les régimes anachroniques et liberticides de l’Afrique Francophone. Il a battu sa campagne électorale en présentant comme programme politique l’anti Sarkozisme. Qu’avons-nous demandé à Hollande ? Rien…Que nous a-t-il fait miroiter ? Tout…
En renvoyant aux africains à la fois une image d’un mélange d’Obama et de Mitterrand, il rassurait, il séduisait. Son élection fut pour l’Afrique toute entière un grand moment de liesse populaire, une consécration. Hollande l’espoir tant attendu de l’Afrique et des africains.

Exit la droite Française amie des dictateurs, affairiste et ingrate. Bienvenue à la nouvelle Gauche, la Gauche de la Bonne Gouvernance, la gauche de la Justice et des Biens mal acquis.
Que nous a ton dit ? Que sous Hollande la politique Africaine de la France serait dirigée par des professionnels de la politique et non par les mercenaires du Medef  International (mélange d’agents des services secret et d’opportunistes).
Pourquoi y  a-t-on cru ? Pourquoi la naïveté est notre péché en politique ? Pourquoi notre vision politique ne dépasse pas les 6 mois, les 1 an… disons simplement le long terme, afin de mieux construire nos idées ?
Ce que Hollande a de mieux qu’Obama c'est qu'avec lui la déception est immédiate et directe. Aussi, la déception est immense à peine après 5 mois de pouvoir. Permettez de me lâcher : « Ah ! Hollande quel Bonbon sucré, ce Hollande, quel Bonbon sucré… ».
La France des incohérences
Bon ! Revenons à la réalité. Alors comme ça, Hollande alias « bonbon sucré » trouve-t-il utile d’annoncer que les pensions des tirailleurs sénégalais, seront revues à la hausse quand les 95% de ces mêmes tirailleurs sont morts ?
Hollande alias « bonbon sucré » trouve-t-il utile d’annoncer la fin de la France -Afrique par la fin des émissaires et des mallettes ? Quant on sait que la France Afrique c’est d’abord un système mafieux qui maintient au pouvoir des régimes dictatoriaux en Afrique avec l’appui et la bénédiction de la France.
Mettre fin à la France -Afrique : c’est mettre fin à ces régimes.
D’ailleurs au passage disons-le clairement : si ces régimes dont la durée moyenne dans l’ensemble avoisine les 25 ans ne sont pas renversés ils se transformeront en Monarchies. A bon entendeur….

L’Afrique centrale qui regroupe la plus grande concentration de dictateurs au km2 en est l’illustration. Qu’ont-ils en communs ces dictateurs ? Ils ont trois choses en commun : La Dictature, La France et la Langue Française.
« Bonbon sucré » se vante que la France c’est 20% du commerce africain mais quand on sait que les pays qui ont en partage la langue française font plus de la moitié des 52 Etats que comptent l’Afrique. Il n y a pas de quoi se réjouir la moisson est loin d' être médiocre….
La France veut qu’on partage le Français et qu’ensemble nous la fassions rayonner mais est-ce possible quand elle limite les visas aux étudiants africains ? Nous savons tous que derrière toutes les annonces politiques pour l’accueil et le séjour des étudiants en France chaque préfecture a sa lecture.
La France veut que la pauvreté recule en Afrique, est-ce possible quand on sait que Bolloré a fait main basse sur tous les ports Africains. Aussi, jamais les droits portuaires n’ont été aussi élevés. Réduisant un peu plus le pouvoir d’achat des Africains qui, comme nous le savons sont condamnés à importer tous leurs besoins primaires.
Que dire du Franc CFA cette aberration des relations Franco-Africaines, ce contrat colonial sans fin, cette plaie de la finance Africaine. Comment peut-on imaginer que pareil système existe de nos jours ? Comment peut comprendre que nos dirigeants puissent accepter une telle contrainte en la présentant  comme seule solution ?
Comment peut-on même imaginer devenir un pays Emergent quand on a aucune prise sur notre monnaie ?
Près de 20 000 Milliards de CFA pour l’ensemble de la zone CFA sont prisonniers du trésor public Français. Près de 3000 Milliards rien que pour le Gabon. Cet argent est sans espoir d’une quelconque production d’intérêts. De l’argent bloqué en pure perte afin de soutenir le Franc CFA. Mis à la disposition du trésor public Français, il permet par contre à ce dernier d’avoir une oxygénation de trésorerie permanente.
La France veut que la corruption soit endiguée, que le droit et le climat des affaires soient garantis, mais ce sont les entreprises Françaises par leur proximité avec les régimes africains qui aliment les canaux de la corruption et des biens mal acquis
Hollande alias « bonbon sucré » prône une politique extérieure avec l’Afrique qui ressemble à : « ni interventionnisme, ni indifférence ». Les peuples Africains doivent selon lui, régler leurs problèmes seuls. Moi je dis Ok ! A ceci près que la France est le moteur des problèmes en Afrique. 
Prenons pour ne pas changer,  les Bongo, la France serait heureuse de les voir partir mais ne ferait rien pour ça ! Elle les a mit au pouvoir, C’est à nous de risquer nos vies pour qu’ils partent…
Comment ne pouvons-nous ne pas  nous imaginer qu’en 2017 Sarkozy revienne au pouvoir ?
Comment ne pas être tenté de soutenir Ali Bongo dans sa tentative d'introduction de l’anglais comme deuxième langue officielle ?
Mes chers compatriotes François Hollande nous a montré à suffisance ses limites et son indifférence face à notre combat démocratique pour le Gabon. Son manque d’enthousiasme et de soutien ferme à notre demande de Conférence Nationale Souveraine a été de trop. Nous devons maintenant faire ce que nous aurions dû faire dès le début c'est-à-dire compter sur nous-mêmes. Dans pareille situation l’union est notre seule force et la détermination notre seul salut.
Dr.Guilou Bitsutsu-Gielessen
Secrétaire Exécutif de l’URDP

vendredi 28 septembre 2012

Ma contribution politique hors du Gabon

1. La mise en place de la Convention de la Diaspora Gabonaise






2. Ma contribution à la rencontre des Diasporas Libres le 22 Septembre 2012

Ma participation à la mise en place de la fédération de la Diaspora Libre qui regroupe les diasporas de France, de Grande Bretagne et des USA, dans une structure unique.
En tant que représentant d'un parti politique de l'Opposition Gabonaise, j'ai apporté mon expertise et mes conseils sur les différents thèmes des ateliers de réflexion, sur l'élaboration de la Charte de la Diaspora Libre et sur la Déclaration Finale.

La vidéo ci-dessous est la lecture de la Déclaration Finale.
http://www.dailymotion.com/video/xtukr1_rencontre-des-diasporas-gabonaises-libres-part1_news


mardi 25 septembre 2012

Appel à la Conscience Nationale



Appel à la Conscience Nationale
Dr Guilou Bitsutsu-Gielessen, Secrétaire Exécutif de l’URDP, membre de la CPPA.

Comme tout le monde, j'ai lu le discours prononcé par le Président à l'Assemblée Générale de l’ONU hier.
J'ai pu constater que sa vision de la Démocratie et de l'Etat de Droit était au standard des grandes démocraties, et j'ai même pu voir qu'il parlait d’un autre pays mais du Gabon.
Le Président persiste et signe dans sa posture de nier la réalité. Cette réalité qui fait de lui l'acteur majeur du manque de Démocratie et de Libertés fondamentales au Gabon.
Comme dit un adage de chez nous : "Le bossus ne voit jamais sa bosse".
Jusqu'à quand Ali Bongo va-t-il persister dans son refus, dans sa négation, dans son hypocrisie, dans son indifférence malsaine?
Ali Bongo confond les partis politiques de l'Opposition avec le Peuple Gabonais, au risque de diluer les revendications légitimes du Peuple Gabonais Souverain, à la simple image piteuse qu'il se fait de son Opposition politique.
Dans cette démarche, Ali Bongo est aidé par une Opposition « façon façon » qui ne prend pas la mesure de la dérive dans laquelle le Gabon se dirige.
L'Union des Forces de Changement (UFC) née de façon prématurée à Mouila dans l'euphorie générale a fini par être une fausse couche.
Mes Chers Compatriotes, que chacun prenne ses responsabilités. Au même titre que vous souhaitez que les masques tombent chez les acteurs politiques, il est nécessaire que les masques tombent chez chacun d’entre nous.
Le manque de cohésion et d'unité de l'Opposition Gabonaise est à mettre au chapitre du complot du Pouvoir contre le Peuple Gabonais qui agite la fibre tribaliste comme un chiffon rouge.
Certains partis de l'Opposition ne veulent pas de l'Union de l'Opposition car ils estiment que l'Union Nationale (UN) est un Parti Fang et ils ne veulent pas des Fangs. Cette sanction est infligée à l’UN malgré la présence dans les rangs de ce parti de John Nambo, Flavienne Adiahenot, Jean pierre Rougou, Badenga Lendoye, Zacharie Myboto qui ne sont pas Fangs, et le Téké Michel Ongoundou Loundah….
C’est une entrave, voire un crime contre le peuple Gabonais tout entier dans son désir légitime d’alternance et de changement politique. Les Gabonais veulent simplement  avoir LE DROIT DE VIVRE DIGNEMENT CHEZ EUX, sur leurs Terres. Quoi de plus légitime ?
Ce rejet et cette discrimination envers une frange très importante de notre population aura pour finalité le maintien de Ali Bongo au Pouvoir pour 20 ans.
Je me répète, n'ayons pas peur des mots, s'il y en a qui estiment qu'ils ne peuvent pas vivre avec les autres, qu'ils le disent. La séparation est une option.
Nous, innocents et victimes de cette conjuration politique dont l'objectif est le maintien de ce pouvoir dictatorial, nous disons NON.
La pression doit être forte à tous les niveaux et généralisée. Aujourd'hui, plus que jamais, il faut dépasser le cadre de la demande de Conférence Nationale Souveraine, et adhérer ensemble à l'idée salvatrice et libératrice du départ d'Ali Bongo Ondimba du Pouvoir, pour le bien du Peuple Gabonais.

Dr Guilou Bitsutsu-Gielessen, Secrétaire Exécutif de l’URDP, membre de la CPPA.
Blog personnel : http://guiloubitsutsugielessen.blogspot.fr/

samedi 15 septembre 2012

La réponse d'Ali Bongo aux assises de Mouila



La réponse d’Ali Bongo aux assises de Mouila

Par le Dr Guilou Bitsutsu – Gielessen, secrétaire général de l’URDP, membre de la CPPA.
Le 14  Septembre 2012
En politique le plus dur pour un homme politique c’est de se taire.

Qu’est ce qui justifie que le Président Ali Bongo s’adresse à la Nation 2 fois à 25 jours d’intervalle ? La première fois pour le traditionnel 17 Août, la deuxième fois face aux parlementaires réunis à sa demande comme le lui autorise l’article 24 de la constitution. Entre ces deux discours, il y a eu les assises de Mouila.
Nous ne reviendrons pas sur le discours du 17 Août, celui du 12 septembre est presqu’une copie-collée.
Tout de même il est utile de s’attarder sur l’image du Président. Ali l’Emergent face aux parlementaires s’est surpassé, il a mué. On connaissait Ali Bongo le Président-Ministre-des-Affaires-Etrangères-de la Défense. Maintenant on connait Ali Bongo le Président-Premier Ministre- Ministre-des-Affaires-Etrangères-de la Défense.
La convocation du parlement monocolore constitué de l’Assemblée Nationale et du Sénat est une première pour Ali Bongo et inhabituel pour les Gabonais.
Le président s’est adressé à des parlementaires qui représentent à peine 8% de la population Gabonaise de façon pédagogique comme si l’heure était à la pédagogie.
 Pourquoi déplacer tous ces malheureux Parlementaires dépourvu de légitimité populaire sachant que Ali Bongo n’a de compte à rendre à personne et qu’il gouverne seul en marginalisant sa majorité parlementaire ? Pourquoi ? 
La réponse à cette question est dans le discours. A l’évidence Ali s’adresse à son opposition politique non pas à ses Parlementaires membres de son Parti le PDG au pouvoir depuis 45 ans. 
Cette adresse aux parlementaires était plutôt un instant de réjouissance pour Ali Bongo, une occasion d’endosser aussi le manteau de Président de la majorité Présidentielle pour l’Emergence. L’exercice lui était facile et aisé car il s’adressait à un public muet, docile et acquis.
Les Parlementaires d’Ali Bongo, c’est cette « majorité » de Gabonais ayant la peau du ventre bien tendue et les poches pleines. . On s’attendait à ce que le chef de l’État livre aux parlementaires une déclaration d’extrême importance. On s’attendait à un électrochoc.
D’ailleurs à l’annonce de cette rencontre beaucoup de députés et de sénateurs ont pris peur.
Il se murmurait qu’Ali allait dissoudre les 2 chambres et l’évocation même de l’idée de se retrouver au chômage les rendaient malades à mourir.
Ils savent, ces malheureux parlementaires, qu’ils lui doivent tout, à lui et à ce régime qu’il incarne. L’inquiétude au ventre, il leur fallait être présents et disciplinés, faire le mort et être au garde à vous.
Ali Bongo avait eu vent que ses parlementaires étaient apeurés à l’idée de l’entendre. Pour éviter que la suspicion et le suspense ne l’emporte sur ses intentions, et, ne finisse par gâcher ce moment solennel, il lui fallait décrisper l’auditoire d’où cette introduction :
 « Ma présence devant vous peut être la source d’interrogations de la part des observateurs de notre vie politique nationale tant l’instant est exceptionnel dans l’histoire des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. A propos de ces interrogations, je vais vous répondre sans détour : le sujet important qui me conduit à m’exprimer devant vous est notre pays, le Gabon.
Je suis donc venu vous parler du GABON. »
Ouf ! De soulagement de l’auditoire il va leur parler du Gabon… de son Gabon. Le Gabon de Ali l’émergent, le pays où les étrangers et les riches amis du Président font la loi. C’est le Gabon où la marque de fabrique du Gouvernement est l’incompétence, l’arrogance et l’indifférence érigé en mode de gouvernance.
C’est le Gabon où les chiffres sont muets, où les discours manquent de chiffres.
N’en déplaise , Ali l’Emergent est toujours dans l’autosatisfaction……
Le Gabon d’Ali l’Emergent c’est aussi la République des maquettes, des projets sur papier, des 5 000 logements par an ; c’est le Gabon d’Olam, du cabinet Bechtel, de la matraque et de la bouche cousue ; c’est le Gabon des voyages présidentiels, des jeux de cirque pour masquer le quotidien de la majorité : C’est le Gabon de 45 ans de Rénovation, de progrès, de l’avenir en confiance…. en un seul mot : C’est le Gabon de l’Emergence !
1-) Le Président professeur d’Histoire Géographie
Ali Bongo plante le décor, son histoire du Gabon est récente et débute de cette façon : « Le Gabon, c’est l’histoire du Dr Albert Schweitzer, (….) Le Gabon, ce sont ces hommes et ces femmes nés avant l’indépendance, de l’autre côté de nos frontières, et qui ont choisi de s’établir ici, d’y fonder leur famille afin d’y prospérer. »
Ce Gabon où il faut à chaque fois revisiter l’histoire pour se rendre compte que de toutes les façons nous sommes tous des étrangers… des étrangers au Gabon... au Gabon d’Ali l’Emergent.
Ne Cherchez pas à comprendre : Accrombessi, Liban Soleman, Eric Chesnel, sont bel et bien Gabonais et comme tous les Gabonais ils sont « (…) le fruit d’un peuplement issu des quatre coins du Continent, par des hommes et des femmes qui fuyaient la guerre, la famine, les maladies, afin de trouver paix et sécurité en cette terre hospitalière» : Qu’est le Gabon d’Ali L’Emergent.
Si Accrombessi parle le Fon la langue du Bénin, Liban parle le Slam l’anglais des rappeurs, Eric Chesnel L’Alsacien : Cela se justifie aussi par : « (…) Le caractère pluriethnique de nos provinces, de nos départements et de nos cantons résulte de ces différents mouvements. »

Pour tous ceux qui n’ont pas fait le CP2 et qui chercherons quand même à comprendre. Ali Bongo a la réponse : « L’histoire du Gabon c’est aussi l’histoire de ces quarante-six esclaves originaires du Congo, du Cameroun et d’ailleurs, libérés et débarqués sur les côtes de l’Estuaire en 1849 après l’abolition de l’esclavage et qui, plus tard, contribueront à la création de Libreville, « la ville des esclaves libérés ».
Ali L’Emergent confirme que tous les esclaves sont libérés et qu’il n’y en a plus à Libreville.
Les esclaves de l’argent et des privilèges réunis dans la salle apprécieront.
Aussi, d’un ton rassurant Ali l’émergent justifie devant le parlement PDG le caractère poreux de nos frontières, il soutient l’immigration massive et illégale vers le Gabon car : « Notre acceptation de l’autre dans sa différence, caractérisée par notre hospitalité légendaire, ajoutée à notre volonté de relever ensemble les défis qui se posent à nous, sont les fondements de notre « vivre ensemble ».
En somme n’ayons pas peur des « autres », des gens d’ailleurs, ils sont compétents, ils ne prennent pas nos places mais nous aident à nous développer. Comme il y a 40 ans Omar Bongo dans son petit livre vert disait « Quand un étranger vous apporte sa force de travaille apporter lui votre amitié en retour.»
Comme le petit livre vert, le discours d’Ali devant les parlementaires a surement été écrit par un Etranger.
2-) Le Président qui connait les Gabonais
Il connait les Gabonais et Partage avec eux, « Ce partage que nous avons présenté à travers le triptyque « PAIX – DEVELOPPEMENT – PARTAGE » ne peut se faire qu’à travers la mise à disposition des populations des infrastructures de base que sont la route, l’hôpital, l’école, l’habitat etc. »
En effet, « Que veulent les hommes et les femmes de ce pays ? » Se demande intimement Ali Bongo, la réponse ne se fait pas attendre :
- Ils veulent que l’Etat construise des routes, des écoles, des hôpitaux ;
- Que l’Etat les aide à accéder à l’emploi, à la propriété ou à un logement décent ;
- Ils veulent accéder à la satisfaction de leurs besoins essentiels. »
Les Gabonais d’Ali l’Emergent n’ont pas besoin : D’une Télévision Libre, des Médias objectifs, d’une presse indépendante ; Ni du respect des droits de l'homme et des libertés publiques, du respect de la séparation des pouvoirs ; Ni de l'indépendance de la justice, ni des critères de la transparence électorale…
Non, Non et Non, les Gabonais d’Ali l’Emergent comme les Somaliens ont besoin d’un Bol de riz !
Le Président Ali Bongo l’Emergent résume ainsi, le portrait qu’il se fait des Gabonais.
Ils (les Gabonais) sont binaires, matérialistes, ce sont des villageois qui se contentent de peu. Ali l’Emergent tire sa relation avec le peuple Gabonais comme à l’époque du « (…) Fort d'Aumale, point de relâche pour les navires de guerre de la marine française qui vont conclure des traités avec les rois locaux. »
 Ils sont à l’image des pygmées de nos forêts à qui en guise de relation ou de remerciement il suffirait de distribuer des pagnes, du tabac des condiments et des récipients.
Pour ceux qui auraient l’impression que ce bonheur prophylactique tarderait à venir, ils leur reste la religion comme lot de consolation: « (…) Le christianisme, religion la plus importante au Gabon… » Ou « Le Gabon, c’est aussi une communauté musulmane... ».
Pour ceux qui danseraient le Bwiti pour s’en sortir, pas de problème le Président à la réponse : « Le Gabon d’aujourd’hui c’est aussi cela : un pays aux croyances multiples qui symbolisent (…) un syncrétisme religieux, mélange de christianisme et de croyances locales.. »

Comment peut-on parler en lieu et place des Gabonais d’Ali l’Emergent : Ils n’ont pas besoin de Démocratie, d’Alternance politique, de soif de Libertés… C’est pourtant simple, faites leur des échangeurs qui ressemblent à des toboggans, jetez y de l’asphalte, ils se tairont.
3-) Le Président des Gabonais qui ne font de la politique
« Nos compatriotes ne veulent plus de l’attentisme, des palabres politiciennes stériles, des grandes messes inutiles, bref tout ce qui a contribué à gangrener notre vie politique ces vingt dernières années. » Ils veulent qu’Ali l’Emergent gouverne. Qu’il gouverne des Gabonais débarrassés de tout liant politique, de toutes revendications sociales.
 D’une part, Ali Bongo l’Emergent trouve que le Gabon est pourri de cette gangrène qu’est la politique : «  l’hyper-politisation de notre société et nos multiples incohérences ont été un frein à son développement pourtant bien engagé. ».
 D’autre part il souhaite «…. au gouvernement et au parlement de légiférer dans les meilleurs délais afin qu’une place plus importante soit réservée aux femmes et aux jeunes sur les listes de candidatures aux élections locales et au sein des exécutifs locaux. Cela implique une répartition équitable que j’envisage à 30% pour les femmes et 30% pour les jeunes âgés de 18 ans à 35 ans. »
Sachant qu’à 18 ans la moyenne des jeunes garçons fréquentent la classe de Seconde dans les lycées de la place. Ces derniers, ont déjà du mal à se départir du cours de mathématiques sur les factorisations. Quant aux filles, elles commencent à peine l’interprétation de leur premier rôle de jeunes filles-mères
Et Ali l’Emergent de continuer «  Nous avons passé beaucoup trop de temps à ne faire que de la politique, au détriment du développement économique et social de notre pays et du bien être de ses populations. »
Je vous laisse le soin de juger.
4-) Le Président du Tribalisme concerté
Le Tribalisme, toujours le Tribalisme, les malheureux parlementaires  en ont eu droit à volonté. Au débat démocratique, à la demande sociale, aux réformes de nos Institutions. Ali l’Emergent vous répond : repli identitaire, tribalisme et manipulation du peuple.
Être opposant à Ali l’Emergent : c’est d’abord avant tout être un rancunier, un faussaire, un aigri, un jaloux ; et après,  comble de tout… être un tribaliste.
Mais que dire de tous les étrangers dont il s’est entouré dans la gestion du pays ? N’est-ce pas une sanction tribaliste qu’il inflige à la nation Gabonaise ?
« Le tribalisme est une forme de racisme. C’est une bête immonde qu’il convient de combattre avec la dernière énergie. »
Le Tribalisme devient du racisme par conséquent l’opposition à Ali l’Emergent devient Un crime.
Les Sanctions vont bientôt tomber « Je demande au parlement d’étudier le cadre législatif nécessaire pour pénaliser le tribalisme au même titre que le racisme. Par conséquent, toute entité, privée ou étatique, politique ou religieuse qui prône et développe des thèses tribalistes, devrait être poursuivie et condamnée par la justice. » Il y a de quoi s’inquiéter ou d’en rire ?
De toutes façons, Ali l’Emergent aurait préféré que son opposition, que toute son opposition soit d’une même ethnie : La sienne. Pourtant difficile dans un pays qui compte plus de 40 ethnies différentes.
Il aurait souhaité que cette opposition soit une opposition discrète et silencieuse, de façade qui sert à légitimer le régime. Il répugne l’idée de l’existence d’une opposition politique libre et indépendante.
A la question de savoir pourquoi les Gabonais se sont progressivement lassés de la classe politique en l’affirmant par le rejet des élections politiques, Ali BONGO répond je cite : « je peux comprendre le désintérêt de mes compatriotes parce que les acteurs politiques…sont toujours les mêmes. Chez nous, nous voyons des hommes au pouvoir pendant des décennies…Le souci est là, c’est une question de crédibilité».
Ali l’Emergent de conclure : « N’est-il pas normal, pour un pays qui veut se développer, de faire appel à des nouvelles énergies, de donner sa chance à une nouvelle génération ? Nous devons apprendre à passer le témoin, à faire en sorte que d’autres talents émergent. »
A chacun d’en tirer ses conclusions……
5-) Le Président du Dialogue et de l’ouverture
Face à un parterre de députés et de sénateurs du Parti-Etat qu’est le PDG 45 ans au pouvoir et dont la devise est « dialogue, tolérance et paix », Ali l’Emergent à cette phrase : « ( ….) Je ne redoute pas le dialogue ; Mais je ne dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni ceux qui les incarnent, encore moins les Lois de la République. »
Les Gens qui ne respectent pas les institutions et les lois de la République, Le mot est lâché. Monsieur le Président Ali Bongo l’Emergent puis-je vous posez quelques questions ? Merci de me  l’accorder.
Que me diriez-vous de Madame Marie-Madeleine Mborantsuo reconduite au fauteuil de Présidente de la cour constitutionnelle qu’elle occupe depuis 1991. Ceci en violation de l’article 89 de la constitution ?
Que me diriez-vous des dettes, des emprunts et engagements de l’Etat qui sont pris en violation de l’Article 47 de la Constitution ?
Que me diriez-vous d’un Président qui gouverne depuis 3 ans sans Vice-président en violation de l’Article 14 de la constitution ?
« Je refuse cette conception tropicale de la gestion des affaires publiques ! »
Que me répondez-vous Monsieur le Président Ali Bongo l’Emergent ;  Quand les ministres Tropicalisent les nominations des hauts fonctionnaires ? Même la Présidente du Sénat s’est mise au diapason en nommant le lendemain de votre discours, le fils de son mari  et son cousin ?

« (…) devons-nous organiser une Conférence Nationale dite souveraine, dont le but affirmé n’a d’autre objet que de perpétrer un véritable coup d’état constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la tenue de petits arrangements entre amis? »
Aussi, au cours de l’entretien qu’il accorda à l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 2695, du 2 au 8 septembre 2012. Ali l’Emergent affirme qu’il aurait pris les manettes du pouvoir en 2007 avant même le décès d’Omar BONGO.
Il dit, je cite : Si j’ai dû secouer cet arbre, c’est parce que nous savons tous que ces dernières années, en grande partie à cause de l’état de santé du président Omar Bongo Ondimba, plus rien n’avançait dans le pays. Lui-même l’avait dénoncé, en 2007. Je n’avais pas d’autres choix que d’essayer de remettre la machine en route. Ces mesures étaient réclamées par la population depuis longtemps… ».
A chacun d’en tirer les conclusions, quant à Ali l’Emergent il a sa réponse : «J’ai prêté le serment d’œuvrer en tout temps, et de toutes mes forces, pour le bien-être du peuple gabonais. Je lui dois la vérité. »
6-) Le Président de La Rentrée des Classes qui s’annonce.
La rentrée des classes au Gabon est prévu pour le 1er Octobre c’est la course vers le précipice qui commence. Le système scolaire dont la marque de fabrique est « Dieu pour tous » est en décomposition avancée. Avec la pléthore des effectifs de 45 élèves en moyenne dans le secondaire à 60 élèves dans le primaire. Les familles sans perspectives tombent dans l’escarcelle des nouvelles écoles privées de la République.
Ali Bongo se rassure « Depuis trois ans, nous avons mis en œuvre une politique de réforme économique et sociale ambitieuse qui guide désormais notre développement. »
Le Président Ali Bongo dans tout son discours n’a pipé un seul mot sur la rentrée des classes du 1er Octobre prochain. Pas un seul mot sur la situation économique des Gabonais, ni sur le pouvoir d’achat, qui faut-il le rappeler ce dégrade continuellement.
Trois ans après sa prise de pouvoir, le panier de la ménagère se réduit à plus que rien. Pour les enfants comme substitut aux repas le pain au beurre et au chocolat fonctionne à plein régime.
Tout en réfutant l’Héritage d’Omar Bongo, Ali l’Emergent clame haut et fort « Aujourd’hui, nous devons opérer une rupture. Rupture avec ce qui n’a pas bien fonctionné, rupture avec ces vingt dernières années de marche à reculons. »

Bien entendu, il nous est légitime de nous demander : Mais où était-il ces  vingt dernières années ?
Aussi, pour seule réponse d’Ali Bongo à cette pauvreté galopante des populations : le retour à la campagne électorale, jurer et promettre « L’amélioration du quotidien des gabonais est le fondement du contrat que j’ai passé avec mes compatriotes qui m’ont porté à la tête de notre pays ».
Et comme si ça ne suffisait pas Ali l’Emergent en remet une couche « je me battrai de toutes mes forces pour le bien des gabonais. »
Chacune des familles Gabonaises n’a plus que moins de vingt jours pour honorer les 2 pages par enfant de la liste des fournitures scolaires.
Et Ali Bongo de murmurer un aveu d’échec «Les résultats que nous avons atteints à ce jour ne sont pas encore satisfaisants à nos yeux, mais ils nous encouragent à persévérer dans la poursuite de notre rythme de réformes. »
7-) Le Président de « ce ne sera pas de ma faute ».
Les biens mal acquis commencent par le Gabon « Combien de fois avons-nous, par cupidité, contribué à spolier notre pays, au seul profit des grands groupes étrangers ? »

Ali Bongo met la classe politique issue du PDG toute entière devant ses responsabilités dans l’échec des politiques de développement. Elle est coupable de la situation où se trouve notre économie et nos infrastructures
« De ces questions essentielles, nul ne veut parler.

Lorsqu’en 2007 déjà Omar BONGO ONDIMBA, mon prédécesseur, dans un discours désormais passé à la postérité posait la même problématique, il ne s’adressait pas aux gens venus de nulle part, c’est à nous qu’il parlait, classe politique, classe dirigeante et population gabonaise, chacun à sa place et chacun en ce qui le concerne.

C’est nous gabonais qui avons fait Air Gabon et c’est nous gabonais qui avons détruit Air Gabon.

C’est nous gabonais qui avons fait le Transgabonais et c’est nous gabonais qui l’avons détruit.

C’est nous gabonais qui avons fait Africa N°1 et c’est nous qui l’avons détruit.

C’est nous gabonais qui avons fait la Fondation Jeanne Ebori et l’Hôpital Pédiatrique d’Owendo et c’est nous qui les avons détruits.

Blâmer l’autre ne peut en aucune façon nous exonérer de notre propre responsabilité.

Certains semblent avoir mis un tel acharnement à détruire notre pays, qu’on en viendrait à croire qu’ils posséderaient quelque part un pays de rechange ! »

Pour conclure Ali Bongo s’exclut de tout échec programmé de sa politique du plan stratégique pour l’Emergence et gare à vous les Parlementaires :
 « Votre responsabilité serait entière si du fait d’une absence de Loi certains pans du Plan Stratégique Gabon Emergent venaient à ne pas être exécutés. Votre responsabilité serait entière si par manque de contrôle de votre part, le gouvernement venait à ne pas respecter les délais et les normes d’exécution du plan. »
Aux parlementaires : Si je perds le pouvoir je ne serais pas seul, je vous entrainerais avec moi dans ma chute.
A bon entendeur, Salut !